Les garderies lui reprochent le gel du développement des places, la modulation des tarifs en fonction du revenu familial, mais également de ne pas connaître ses dossiers et de ne pas être capable de les défendre devant le conseil des ministres.
«Je suis en formation continue chaque jour, a-t-elle avancé au Courrier Laval, le 27 février. C’est plus une attaque personnelle.»
Elle s’est dite étonnée d’entendre que les deux associations lui reprochent de ne pas collaborer avec elles.
«Pourtant, on les voit régulièrement, ajoute-t-elle. On ne refait pas le monde en ne dérangeant personne. On fait des choses et il y a peut-être des gens qui ne se sentent pas appréciés. Mais, on travaille pour les familles du Québec et non pas pour les associations, bien qu’on travaille aussi avec elles.»
Mme Charbonneau compte rester en poste, à moins d’un avis contraire du premier ministre Philippe Couillard.
Échanges satisfaisants
À Laval, les échanges entre les garderies privées et publiques ont toujours été satisfaisants, aux dires de Mario Boucher, directeur général du regroupement des CPE de Laval. Lui et Samir Alahmad, président de l’Association des garderies privées du Québec (AGPQ), ont souvent collaboré sur des dossiers directement liés à la région.
M. Boucher affirme qu’il n’y a pas de moyens de pression dans l’air précisément pour Laval, mais c’est plutôt l’ensemble de la collectivité au Québec qui annonce un printemps chaud. «On verra rendu là ce qu’on choisira», rappelant que plusieurs représentations ont été faites devant le bureau de la ministre avant Noël.
Les garderies de Laval demandent aussi la tête de Francine Charbonneau.
«Il est peut-être temps qu’elle cède sa place, qu’elle reconsidère sa carrière, avance M. Boucher. Elle a jusqu’à présent, tous gouvernements et tous partis politiques confondus, été une des ministres qui s’est le moins occupée des familles. Elle est en contradiction avec son mandat.»