«Les manifestants ont eu le champ libre pour perturber les audiences à leur guise, a réagi en fin de matinée le premier citoyen de Laval. Leur intervention était pourtant prévisible, mais on semble avoir négligé le service d’ordre ce qui témoigne d’une certaine improvisation.»
M. Demers était pourtant bien résolu à faire valoir à cette tribune son opposition maintes fois exprimée au projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada.
«Ce projet comporte d’immenses risques que je n’accepte pas de faire courir à la population, a-t-il rappelé, précisant que Laval est la municipalité la plus menacée par le tracé de l’oléoduc. C’est un manque de vision que de vouloir accélérer l’exploitation des hydrocarbures. Il faut choisir une autre voie pour notre développement énergétique.»
Nature du projet
Outre la conversion d’un gazoduc existant en un pipeline de transport pétrolier, le projet d’oléoduc de TransCanada se déploierait sur 4600 kilomètres pour permettre de transporter quotidiennement environ 1,1 million de barils de pétrole brut de l’Alberta et de la Saskatchewan vers des raffineries de l’Est du Canada.
À Laval, la construction de nouveaux tronçons pipeliniers traverserait, entre autres, deux aires protégées dont l’archipel du Mitan, une zone agricole de même que les rivières des Mille Îles et des Prairies.
Lundi midi, le cabinet du maire était en discussion avec l’organisme de réglementation fédéral afin de voir à quel moment cette semaine Marc Demers pourrait se faire entendre à ces audiences.