Le Front commun des syndicats du service des secteurs publics a profité de la visite de la ministre Sonia Bélanger à Laval pour manifester à proximité de l’événement auquel elle prenait part le lundi 2 octobre.
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux de Laval (APTS – Laval), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Laval-CSN et le Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ) étaient donc réunis le lundi 2 octobre devant la nouvelle Maison des aînés de Chomedey.
Une cinquantaine de représentants de ces organismes venant de Laval, Montréal, Lanaudière et des Laurentides manifestaient pacifiquement en marge de l’inauguration du bâtiment.
Motifs
En négociation depuis août 2022, les deux parties font face à une impasse. Le Front commun revendique un mécanisme permanent de protection contre l’inflation ainsi qu’un rattrapage salarial général.
Leurs demandes salariales font référence à l’indice des prix à la consommation (IPC), en vue de synchroniser les salaires avec l’inflation prévue.
«On est ici pour dénoncer la lenteur des négociations, exprime Déreck Cyr, président du SIIAL-CSQ. […] On veut prendre soin de nos aînés. On est d’accord avec ça, mais il faut aussi prendre soin des travailleurs, pour qu’on prenne soin de nos aînés. Les offres de 9% sur 5 ans [du gouvernement] ne le font pas.»
«On est 11% en arrière sur l’IPC présentement au niveau des salaires, explique Hugo Paquette, vice-président information et mobilisation au Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Laval-CSN. […] Depuis le début des négociations, il n’y a rien qui bouge. Au niveau des salaires, de la retraite, des conditions de travail: il n’y a rien qui avance. On ne veut pas aller en grève, ce n’est pas ça notre but […], mais comme il n’y a aucune écoute, aucune avancée depuis le début des négociations. On n’aura peut-être pas le choix.»
Partout au Québec, les votes des syndicats du service des secteurs publics en faveur de la grève sont, pour la majorité, au-dessus de 90%. Laval n’y fait pas exception avec le SIIAL-CSQ (88,4%) et l’APTS – Laval (96,3%).
Jusqu’au vendredi 13 octobre, les 420 000 membres du Front commun sont appelés à se prononcer sur un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.