Dans ce texte envoyé par Jean Desautels, chef de cabinet d’Action Laval à l’hôtel de Ville, on y fait la promotion de la carrière de la chanteuse depuis ses débuts sans jamais ne mentionner de lien avec le poste de M. Galati au sein de l’administration municipale. L’envoi est, par ailleurs, marqué de l’entête officiel de Ville de Laval. On y joint également une biographie de la chanteuse exclusivement en anglais.
Questionné sur le fait qu’on expose les intérêts de Paolo Galati en les faisant passer comme étant également ceux de la Ville, Jean-Claude Gobé, chef d’Action Laval, explique qu’il était au courant de cette démarche de son parti, sans en avoir vu le contenu, et n’y voyait aucun conflit d’intérêts à la base.
«L’idée derrière cela n’était pas de promouvoir la vie professionnelle de M. Galati, mais de faire valoir ses implications dans le milieu culturel québécois, explique M. Gobé. C’était sans malice, une erreur d’inattention, j’imagine. Je n’ai pas vu à mal l’idée. Ça m’amène à discuter avec les gens [d’Action Laval] et à voir à ce qu’il y ait un peu moins d’enthousiasme et plus de prudence dans certaines réactions.»
Paolo Galati ne voit aucun conflit d’intérêts à promouvoir sa vie professionnelle à partir de communiqués envoyés par la Ville. «C’était juste pour dire qu’il y a deux Lavallois qui s’en vont aux Juno, that’s it, se défend-il. Je suis honoré d’aller là-bas avec ma protégée, à Winnipeg. C’est un honneur de voir des citoyens qui représentent Laval au plus haut niveau musical canadien.»
Le cabinet du maire réagit
Le cabinet du maire désapprouve fermement cette démarche de l’opposition. «De toute évidence, ce geste vise à avantager M.Galati et son entreprise, explique François Brochu, porte-parole du maire. Ce comportement va à l’encontre de l’article 6.3.2 du code d’éthique des élus municipaux qui interdit d’agir de façon à favoriser son intérêt ou celui de ses proches. Cette initiative témoigne d’un manque de jugement qui laisse perplexe».