Une pétition de 261 signatures a été déposée au dernier conseil municipal en lien avec l’aménagement d’un tout nouveau parc de quartier dans Sainte-Rose.
«Les citoyens demandent une réévaluation des travaux qui sont actuellement en cours au centre communautaire Le Sorbier pour [s’] assurer que nos aînés vont conserver leur accessibilité à notre bâtisse municipale», a résumé la conseillère du district, Flavia Alexandra Novac, au moment du dépôt du document.
L’enjeu: la perte de dizaines de cases de stationnement dans la cour arrière de ce centre où cohabitent le Comité d’animation du 3e âge de Laval (CATAL), le Club de l’âge d’or Sainte-Rose, le conseil sectoriel de l’Association québécoise de personnes retraitées issues des services publics (AREQ), le Cercle des fermières de Sainte-Rose/Auteuil et les Loisirs Sainte-Rose de Lima.
À l’origine de la pétition, Magali Lartigue et Patricia Ducasse, toutes deux bénévoles du CATAL qui regroupe à lui seul quelque 300 membres. Les pétitionnaires réclament des autorités qu’elles revoient à la baisse la déminéralisation du site. Au terme des travaux, qui devraient être complétés d’ici les prochaines semaines, il ne restera à l’arrière du bâtiment que 15 espaces de stationnement, incluant 4 cases réservées aux personnes à mobilité réduite. La cour de cette ancienne école primaire pouvait accueillir jusqu’à une soixantaine de véhicules.
À la Ville, on nuance: «L’aire asphaltée comptait un lignage de 14 cases de stationnement [mais] comme l’espace n’était pas aménagé adéquatement, les citoyens [s’y stationnaient] de manière aléatoire».
Stationnement principal… municipal
Dans le même échange de courriels, l’agente de communications aux Affaires publiques, Hajar Ouchrif, ajoute que «le stationnement principal, se trouvant sur la rue Nadon, n’est pas touché par les travaux», lequel dispose toujours de «plus d’une trentaine de cases».
À cet égard, la pétition réclame une enseigne de stationnement réservé exclusivement aux usagers du centre alors que «plusieurs occupants des immeubles voisins y stationnent leur véhicule», réduisant de moitié les places disponibles, déplore Magali Lartigue, membre et cuisinière bénévole du CATAL
À 8h30 jeudi dernier, à son arrivée au centre, une demi-heure avant l’ouverture des portes, il y avait déjà 12 voitures dans le stationnement à l’avant. «Il faut vraiment que ce stationnement soit réservé pour l’édifice, insiste-t-elle. On a beaucoup de personnes âgées qui viennent».
À la suite du dépôt de la pétition, le chargé de projet à la Ville, un dénommé M. Groulx, aurait laissé entendre à Mmes Lartigue et Ducasse que les autorités étaient à réévaluer la vocation du stationnement municipal jouxtant l’immeuble situé au 140, rue Nadon.
Trop tard
Par contre, il serait «trop tard» pour penser à reconfigurer l’espace de la cour arrière, les travaux d’aménagement tirant à leur fin.
«Nous, les usagers, on n’a rien su jusqu’à ce qu’on affiche le début des travaux au mois d’août», déplore Magali Lartigue tout en dénonçant l’absence de consultation publique.
Pour pallier la perte de cases de stationnement à l’arrière du bâtiment, les membres des organismes hébergés au centre communautaire devront se rabattre sur le stationnement sur rue, le transport en commun et la mobilité active.
Âgée de 80 ans, Mme Lartigue qui habite à distance de marche pourrait à la limite s’y rendre à pied durant la belle saison, mais pas en hiver, termine la principale intéressée qui dit être restée très craintive depuis sa dernière chute sur un trottoir glacé.
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