Supérieur à la moyenne québécoise qui s’établit à 20,1 %, leur taux est notamment teinté par la présence plus forte d’immigrants sur leur territoire respectif.
Incidemment, le taux d’intentions parmi les immigrants au Québec est de 32,3 % par rapport à 18,8 % pour le reste de la population adulte.
Changement de culture
L’étude menée auprès d’un échantillon de quelque 2600 Québécois en janvier dénote «un changement de culture à la faveur d’une économie entrepreneuriale», explique Gabriel Chirita, chercheur coordonnateur à l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale – HEC. L’organisme qu’il représente est un partenaire stratégique de la Fondation de l’entrepreneurship, qui sonde les valeurs et les intentions des Québécois depuis 2007.
Au cours des quatre dernières années, les intentions de se lancer en affaires ont triplé dans la province. Parallèlement, les perceptions à l’égard des entrepreneurs et de l’entrepreneuriat sont plus positives. Les gens le considèrent de plus ne plus comme un choix de carrière, constate M. Chirita.
Portrait lavallois
L’enquête Web a permis de sonder 150 répondants dans chacune des régions de la province et 300 dans la Métropole.
Un trop faible sous-échantillonnage régional pour en tirer des conclusions à l’échelle lavalloise, souligne le chercheur.
On peut toutefois référer au Portrait du dynamisme entrepreneurial de la région de Laval, publié par la même équipe de recherche en novembre 2014.
Aux fins de l’exercice, le 6e du genre, près de 3000 Lavallois avaient été préalablement sondés, question d’établir les incidences aux différentes catégories entrepreneuriales à mesurer.
Au final, très exactement 708 personnes se sont prêtées à l’exercice.
Il en était ressorti un taux d’intentions entrepreneuriales de 16,6 %, soit 2,5 points sous la moyenne québécoise qui se chiffrait alors à 19,1 %.
«Une différence qui n’est pas statistiquement significative» avaient toutefois pris soin de préciser les auteurs dans leur rapport final en raison de la marge d’erreur.
Cela dit, à Laval, les immigrants demeurent le groupe le plus enclin à mettre le pied à l’étrier de l’entrepreneuriat avec un ratio de 33,4 %. Un taux près de trois fois supérieur aux Lavallois nés au Canada.
Enfin, un Lavallois sur deux (49 %) ayant l’intention de créer ou reprendre une entreprise déclarait – en septembre dernier – vouloir entreprendre des démarches concrètes dans un horizon de moins de trois ans. Il s’agit d’un résultat nettement supérieur au taux de 33,1 % qui prévalait dans l’ensemble du Québec en 2014.