Par François Carabin. Entretien des écoles lavalloises, prise en charge d’une nouvelle vague d’élèves, avenir des commissions scolaires: des sujets de toutes formes ont été abordés au cours d’un débat sur l’éducation organisé le 19 septembre par la Commission scolaire de Laval (CSDL).
Débat il n’y a pas eu. Cet évènement intitulé Partager sa vision en éducation! a plutôt fait défiler des candidats de chaque parti présent, qui ont étalé leurs engagements en éducation dans le cadre de la campagne électorale.
Si Québec Solidaire (QS), le Parti québécois (PQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ) ont pu exposer leur vision, la Coalition avenir Québec (CAQ) a annulé sa prestation dans les heures précédant la soirée.
Chaque formation politique bénéficiait d’environ une demi-heure pour évoquer ses idées. Cela a permis à chaque candidat de souligner des enjeux forts et prioritaires à ses yeux.
Le candidat de QS dans la circonscription des Mille-Îles, Jean Trudelle, a insisté sur la «mixité scolaire», soit l’intention du parti d’«intégrer les écoles privées au système public».
«Les gens qui envoient leurs enfants à l’école privée ont un salaire moyen beaucoup plus élevé que les familles québécoises, a observé M. Trudel. Ce qui fait que l’existence d’un réseau d’écoles privées, ça permet de réunir, dans les mêmes lieux, les enfants qui ont le plus de chances de réussir.»
«Le résultat net, c’est un désastre, a-t-il poursuivi. On est à des années-lumière de la Révolution tranquille et de l’école démocratique.»
La députée sortante du PLQ dans Mille-Îles, Francine Charbonneau, a tenu à rappeler sa promesse consistant à mettre deux professeurs dans chaque classe de maternelle et de première année du primaire.
«Ils vont apporter une aide, un soutien, pour s’assurer qu’en troisième année, tous les élèves aient la même chance de performer et de poursuivre leur éducation», a dit l’ancienne présidente de la CSDL.
Le candidat du PQ dans Sainte-Rose, Marc-André Constantin, a passé une partie de la soirée à critiquer le bilan libéral en éducation, en plus d’encourager un investissement à long terme en éducation.
«C’est faux de dire qu’il n’y a pas eu de coupure de service, a-t-il affirmé. [Je connais une] femme qui a été coupée la première année du mandat de M. Couillard, et ils l’ont rappelé cette année. Mais cette personne-là a refait sa vie.»
«En jouant au yo-yo avec les services on perd des gens qualifiés», a-t-il ajouté.
Reconstruire les écoles
Opposés sur plusieurs dossiers, les partis se sont rejoints lorsqu’est venu le temps de parler des infrastructures scolaires à Laval.
«À Laval, on est obligé de considérer que la priorité c’est le milieu bâti. C’est nécessaire évidemment d’être dans un endroit agréable pour pouvoir étudier», a soutenu M. Constantin.
Selon M. Trudelle, tous les partis s’entendent sur la prise en charge des bâtiments scolaires lavallois. «Il faut rénover le parc immobilier qui est dans un état absolument lamentable», a-t-il avancé.
Et le débat?
Questionnée sur le format de la soirée, qui ne permettait pas aux adversaires de débattre, Francine Charbonneau s’est dite heureuse d’avoir pu présenter les engagements de son parti.
«Je pense que les gens ont plus le goût d’entendre les idées que de voir un débat», a-t-elle dit. Jean Trudelle a fait entendre un son de cloche similaire.
Constantin s’est de son côté plaint qu’il n’y ait pas plus de débats classiques sur l’Île Jésus. «Ça manque de confrontation d’idées, a-t-il avoué. Des fois, ça permet de mettre en lumière certaines incohérences, et même d’être confronté à des idées qui nous remettent en question.»
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Les candidats lavallois exposent leurs idées pour l’éducation
Par Rédaction Laval