Mis à jour le 18 juillet 2025 à 12h45
L’Association régionale de rugby de Laval et de la Rive-Nord (ARRL) tente par tous les moyens de populariser son sport auprès des jeunes de la région.
Il y a deux ans, l’organisme a notamment lancé le programme Rugby, école de la vie qui lui a permis de rejoindre plus de 1000 jeunes dans les écoles primaires et secondaires des régions de Laval, Lanaudière et des Laurentides.
«Ça permet aux jeunes de connaître le sport et le système de valeur lié au rugby, explique Benjamin Laplatte, président de l’ARRL. C’est un sport de contact, mais très fort au niveau du respect de l’adversaire, de l’officiel et des règles. […] C’est vraiment le sport d’équipe par excellence. Même un athlète avec de très bonnes aptitudes ne peut rien faire seul.»
Il affirme également que les jeunes s’intéressent rapidement à ce sport qui mélange des aptitudes du basketball, soccer, football et de la course.
«En plus, si tu regardes une équipe de rugby, il y a beaucoup de morphotypes différents. Ça prend des joueurs plus forts et en muscles, mais aussi des plus minces et plus petits. Tout le monde y trouve son compte.»
Le programme lancé par l’Association est soutenu par différents partenaires, dont Sports Laval. Ceux-ci sont primordiaux pour organiser une telle activité sur l’heure du dîner ou lors des cours d’éducation physique. Les fonds permettent notamment d’avoir des animateurs qui peuvent faire découvrir le sport aux plus jeunes.
«On se rend aussi disponibles dans les écoles de milieux moins favorisés et avec une diversité culturelle, poursuit M. Laplatte. C’est hyper important de leur offrir ce sport qui ne coûte pas trop cher.»
À la fin de chaque année scolaire, un tournoi est organisé avec les différentes écoles participantes. Entre 50 et 60 jeunes y participent. L’édition 2025 a toutefois été annulée en raison de contraintes météorologiques.
Visibilité
Malgré les réussites de son nouveau programme, l’ARRL affirme qu’il est difficile de faire transférer les jeunes du scolaire au civil, attribuant cela en partie au manque de notoriété et visibilité du rugby au Québec.
Hugo Montérémal, directeur général de Rugby Québec, partage cet avis.
«Au secondaire, on travaille encore beaucoup à démystifier notre sport, explique-t-il. Il faut savoir que le rugby est un sport sans contact jusqu’à l’âge de 12 ans. On leur apprend ensuite le placage et il est seulement introduit dans les matchs à la fin de la saison. […] Il faut aussi que les enseignants soient rodés pour proposer ce sport.»
Il croit également que les médias pourraient offrir une plus grande couverture.
«On n’en parle pas suffisamment, estime-t-il. Montréal et le Grand Montréal sont très consommatrices de sport. Je suis convaincu que si on leur amène un événement de rugby bien marketé, il n’y pas de raison que ça se passe mal. Ça pourrait même faire un petit effet boom au niveau des clubs.»
Hausse au Québec
À l’échelle provinciale, le rugby a connu une forte augmentation. L’an dernier, Rugby Québec a constaté une hausse de 20% chez ces membres. Chez les enfants, on parle d’une augmentation de 22%.
Hugo Montérémal vante d’ailleurs la popularité de son sport au niveau universitaire québécois où le rugby est le deuxième sport ayant le plus d’équipes, tout juste derrière le soccer.
Bien que ce sport soit souvent comparé au football, les mordus du rugby s’entendent pour dire qu’ils sont bien différents et Benjamin Laplatte ne le voit pas un rival.
«C’est la nature même de notre sport de favoriser une approche multisport, rappelle-t-il. Tu as besoin de plusieurs aptitudes athlétique que tu découvres dans plusieurs sports. Ce serait même idéal de collaborer pour se coordonner éventuellement afin de permettre un cheminement naturel de l’athlète dans un sport comme dans l’autre.»
Poursuivre le travail
Benjamin Laplatte croit qu’il faudra encore être patient avant de voir des retombées des différentes initiatives pour promouvoir le rugby à Laval.
«Nos objectifs sont de pérenniser notre programme Rugby, école de la vie et bâtir sur la notoriété de ce qu’on fait avec nos différentes ententes que nous avons à Laval et sur la Rive-Nord, assure-t-il. Ce sont des jalons importants pour bien ancrer le sport sur le territoire et éventuellement gonfler les effectifs.»
À plus long terme, il aimerait voir l’ajout d’une équipe de rugby qui pourrait représenter la rive-nord de Montréal au sein du circuit collégial du Réseau du sport-étudiant du Québec. Cela serait la suite logique à la phase d’initiation des jeunes au primaire et au secondaire.
De son côté, Hugo Montérémal espère pouvoir débloquer des fonds pour aider au développement du sport.
«Laval est une région importante pour nous. C’est l’une des plus grosses agglomérations de la province. On veut vraiment pouvoir garder du monde et se faire connaitre au plus grand nombre.», complète-t-il.
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