L’homme derrière la fondation de l’Action démocratique du Québec (ADQ), en 1994, l’ancêtre de la Coalition avenir Québec, Jean Allaire, se réjouit de l’arrivée de François Legault et son équipe comme gouvernement majoritaire à l’Assemblée nationale.
Le tout premier chef de l’ADQ s’était déplacé au rassemblement des caquistes à Laval où le Courrier Laval a pu s’entretenir avec lui. «[Cette élection] représente des années de travail, raconte-t-il. Les gens ne sauront jamais ce que ça nous a coûté en effort.»
Ayant toujours souhaité voir ce moment arriver plus tôt dans l’histoire politique, il ne pense pas être en mesure d’expliquer ce qui s’est passé socialement le 1er octobre. «Il va y avoir de meilleurs analystes que moi»,dit-il.
Vote de confiance
Jean Allaire croit en l’honnêteté de l’homme qu’est François Legault. «Je lui ai fait confiance dès le début, et ça n’a pas cessé depuis, mentionne-t-il. Je n’aurais pu m’impliquer aussi longtemps si je n’étais pas certain qu’il était [une bonne personne].»
Ce dernier est fier des accomplissements du nouveau Premier ministre, lui qui est parti de rien avant de fonder Air Transat avec Jean-Marc Eustache et Philippe Sureau. «Il est natif d’un milieu comme le mien où on n’avait pas un sou dans nos poches, soutient-il. Il a monté une compagnie qui vaut plusieurs millions de dollars.»
Chute du PQ
L’homme de 88 ans peine mal à comprendre les déboires du Parti québécois aux dernières élections. «Quand tu vois un parti qui a été important dans la vie politique québécoise s’effondrer de la sorte, explique Jean Allaire. On ne peut pas se réjouir d’une telle descente.»
Même s’il n’a jamais été péquiste, il connaît l’apport de ce parti au paysage politique. «Moi, je regarde ça avec mes yeux de quelques années», témoigne-t-il, préoccupé par la baisse de popularité du PQ.