Publiée le 10 mai, l’étude basée sur les données de 2014 évalue, entre autres, la performance des 10 grandes villes du Québec selon les coûts moyens de certains services municipaux et la rémunération moyenne de leurs employés.
Si l’administration lavalloise frappe pour .500, à savoir qu’elle se retrouve dans le premier segment du palmarès pour six indicateurs et dans le second pour les six autres, M. Trottier s’inquiète pour les finances de la municipalité.
Embauches
Laval a beau occuper le 2e rang pour le coût de l’administration générale par habitant, le PL craint que la tendance des deux dernières années ne fasse glisser la Ville sous la moyenne.
«Le maire Demers est en train de créer une mégastructure administrative pour laquelle les Lavallois vont payer de nombreuses années», affirme le conseiller municipal Jean Coupal.
Depuis 2014, l’année de référence, Michel Trottier évalue à 283 le nombre de postes équivalents temps plein créés sous l’administration Demers, principalement chez les cadres, professionnels et employés de bureau, précise-t-il.
«Une croissance qu’on ne retrouve nullement ailleurs, où la tendance semble à rationaliser les ressources administratives plutôt qu’à les multiplier. Durant la même période, les effectifs des cols bleus ont subi une diminution de deux postes», fait valoir celui qui estime à 39 % la hausse du budget alloué à la Direction générale depuis l’élection du maire Demers.
Rémunération
En comparaison aux 9 autres municipalités de plus de 100 000 habitants, la rémunération globale de l’ensemble des employés municipaux lavallois excède de près de 9000 $ le salaire moyen, souligne M. Trottier. Quant aux cadres, contremaîtres et professionnels, le salaire moyen frise les 140 000 $, soit quelque 13 000 $ de plus que la moyenne des grandes villes.
«L’augmentation de postes administratifs au détriment des ressources de terrain, combinée aux salaires déjà plus élevés à Laval que dans le reste du Québec, créera un fardeau budgétaire que les Lavallois devront traîner de nombreuses années», met en garde le Parti Laval.
Redressement nécessaire
Le maire Marc Demers rétorque que le redressement de la fonction publique amorcé en 2014 était nécessaire.
«Nous avons embauché du personnel plutôt que de payer de gros honoraires à l’externe. Ça coûte moins cher et on garde le contrôle. Mais notre objectif était d’abord de rendre l’administration plus transparente. Il s’avère qu’en le faisant, nous avons généré des économies», plaide-t-il, ajoutant qu’«au global, les Lavallois payent moins cher que dans d’autres villes comparables».
Satisfait
Cela dit, M. Demers se dit satisfait des résultats obtenus, en faisant allusion aux performances favorables enregistrées aux chapitres des dépenses administratives, de la voirie, de la collecte des déchets, de l’endettement, des loisirs et de la culture et du service de protection incendie.
«La performance des employés municipaux n’est certainement pas étrangère à ces bons résultats», enchaîne-t-il.
À l’inverse, la Ville de Laval se classe dans le dernier segment du palmarès des villes de plus de 100 000 habitants en matière de déneigement, d’entretien du réseau d’égout, du service de police, de la rémunération globale des employés municipaux de même que des cols bleus et des cadres, professionnels et contremaitres.
Prix Ovation
Concédant qu’il reste du travail à faire, le maire termine en soulignant le prix du mérite Ovation municipale que l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a décerné à son administration, le 13 mai, dans la catégorie Ressources humaines, gestion des opérations et des contrats.