«Nos cols bleus font un travail formidable», a lancé le maire à la séance du conseil municipal du 5 février.
Il réagissait ainsi à quelques critiques citoyennes à l’égard du déneigement dont celles formulées par une résidente de Laval-des-Rapides. Celle-ci, qui avait soumis les mêmes griefs le mois dernier, est revenue à la charge, affirmant que les trottoirs des rues Breton, Laurier et Mariale avaient été oubliées depuis le début de l’hiver. «Zéro abrasif a été appliqué», a-t-elle mentionné.
Marc Demers s’est inscrit en faux contre cette allégation: «On a vérifié suite à votre visite du mois dernier, a indiqué le maire, tout en précisant que tous les véhicules affectés aux opérations neige étaient munis de GPS. Et effectivement, l’entretien des routes s’est fait […] contrairement à la perception que vous avez».
La plaignante n’a pas eu la chance de répliquer, cette période du conseil consacrée aux citoyens en étant une de questions et non pas de discussions.
Pas facile
Pour avoir échangé avec ses vis-à-vis de d’autres municipalités au Québec, M. Demers assure que Laval «s’en sort très bien» vu les circonstances.
«C’est pas aussi facile que c’en a l’air, a-t-il dit d’entrée de jeu en évoquant les caprices de Dame Nature . À titre d’exemple, dimanche soir, 19h30, il faisait -13 à Laval et il pleuvait! Un méchant défi!»
Avec les pluies et le mercure qui joue au yoyo depuis le début de l’année, passant de 5 degrés à -15 en l’espace de 24 heures, la Ville a déjà épuisé 80 % de ses réserves de sels déglaçant.
Facture salée
Si bien que le conseil municipal entérinait le soir même une résolution à l’effet de racheter 7400 tonnes métriques de chlorure de sodium en vrac, portant à 44 400 tonnes métriques les stocks pour l’hiver en cours.
En dollars, cette nouvelle commande se chiffre à 868 000 $ pour un grand total de 5,2 M$ en sels déglaçant pour la seule saison 2018-2019.
«Tout le monde nous le dit: c’est une année record au niveau du verglas et des variations de température», a rappelé le maire.
Quant aux effectifs sur le terrain, les employés du Service des travaux publics y mettent les bouchées doubles, affirme le maire, ajoutant que malgré la fatigue, l’ensemble des cols bleus répondait à l’appel.
«Nos employés font entre 60 et 70 heures par semaine. Le temps supplémentaire est à son plein», a-t-il fait valoir, évoquant au passage la disposition de la Loi 430 qui limite les heures de conduite à 70 par opérateur en une semaine de travail.