L’élu a confirmé que ces conclusions rejoignaient celles des études menées par les experts de la Ville et des firmes externes. «Ces rivières-là alimentent nos prises d’eau en plus d’avoir une valeur écologique exceptionnelle, souligne-t-il, ajoutant qu’on tentait de redonner la santé aux rivières des Prairies et des Mille Îles et au lac des Deux Montagnes.
Malgré des mesures de mitigation insérées dans cette étude, le maire rejette tout de même du revers de la main l’idée d’un pipeline traversant le territoire québécois pour se rendre dans l’est du pays, au Nouveau-Brunswick. «Prendre un tel risque nous apparaît inutile. S’il arrive un désastre, les dommages vont se compter en termes de milliards de dollars et d’années avant de récupérer tout ça», mentionne celui qui est également vice-président du conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal.
Le poids de Laval
Questionné par l’animatrice Annie Desrochers sur le poids de la municipalité à contrer ce projet, Marc Demers a une fois de plus fait valoir l’opposition des citoyens dans ce dossier.
«Moi, je suis leur porte-parole. Le premier projet allait vers la Colombie-Britannique, les citoyens se sont massivement opposés et ils (TransCanada) ont reçu une fin de non-recevoir, tout comme aux États-Unis. C’est à la population de se manifester et je crois qu’on a le pouvoir de résister au puissant lobbyisme de l’industrie du pétrole», confie le maire.
Mesures
M. Demers a milité contre la dépendance au pétrole, montrant en exemple des pays scandinaves qui ont réduit de 50 % leur utilisation de l’or noir. «Ça prendrait des décennies, mais on est capables nous aussi d’atteindre ces objectifs qui amélioreraient la qualité de l’air et de vie de l’ensemble des citoyens», a dit le maire, avançant la recherche sur les véhicules électriques, la promotion du transport en commun et la façon de dessiner les villes pour en venir à diminuer la consommation de pétrole.
Rappelons que le projet d’oléoduc Énergie Est permettrait de transporter quotidiennement environ 1,1 million de barils de pétrole brut de l’Alberta et de la Saskatchewan vers des raffineries de l’Est du Canada.