Déposée le 25 avril à la Chambre civile de la Cour du Québec, la requête introductive d’instance porte sur un communiqué publié par le parti le 18 janvier dernier, coiffé du titre «Le parti Mouvement lavallois se dissocie des manigances de son ex-candidat Pierre Anthian».
On y dénonçait, entre autres, l’«usurpation de l’image de l’Accueil Bonneau» en réaction à la mise en demeure que ce refuge pour itinérants avait envoyée à M. Anthian, le sommant de ne plus utiliser le nom de l’Accueil Bonneau lors des récitals de sa formation chorale.
Fondateur de la Chorale de l’Accueil Bonneau, qu’il a dirigée de 1996 jusqu’à sa dissolution en 2002, Pierre Anthian dirige aujourd’hui la Chorale Sous les Étoiles, qu’il a instituée en 2003.
Extraits
Le communiqué au cœur du présent litige fait état de «manœuvres utilisées […] pour tromper la population», laisse entendre que «Pierre Anthian a accumulé des sommes considérables au détriment d’un organisme charitable», évoque «une cynique exploitation de la détresse humaine» et juge «pour le moins odieux de manipuler la sympathie des gens pour des fins personnelles».
Le 22 février, M. Anthian avait, en vain, mis en demeure les défendeurs de se rétracter et de retirer le texte, toujours en ligne sur le site du parti.
Dommages moraux
«La diffusion publique des allégations fausses, trompeuses et vexatoires contenues dans le communiqué […] est diffamatoire car il dénigre le demandeur aux yeux du publique [sic] et porte atteinte grave à sa réputation», peut-on lire dans la requête.
M. Anthian réclame conjointement et solidairement la somme de 29 900 $ pour les dommages moraux découlant de cette atteinte qui «a causé et continue de causer les conséquences désastreuses sur sa réputation personnelle, politique et professionnelle», allègue-t-il.
Le principal intéressé demande également que soit publiée une lettre d’excuses sur le site du Mouvement lavallois – Équipe Marc Demers et dans les pages du Courrier Laval et Le Devoir, qui avaient traité l’histoire en janvier dernier.
Quant au chef du parti, Marc Demers, il a préféré ne pas commenter la cause, invoquant le fait qu’elle était judiciarisée.