Au total, 86 des 125 circonscriptions du Québec subiraient des modifications, donnant à Laval une nouvelle circonscription formée de Fabre et Vimont, permettant de baisser considérablement leur nombre d’électeurs, en conformité avec la loi électorale qui prévoit qu’une circonscription ne peut être 25 pour cent au-dessus ou en dessous de la moyenne d’électeurs par comté au Québec, soit 45 000.
Ce changement de délimitation serait dû à la forte croissance de la région où la population électorale a augmenté de 8,9 % depuis 2000. «[…] la circonscription de Fabre compte un nombre d’électeurs qui excède largement le seuil maximal permis dans la loi électorale. Elle a connu la croissance de sa population électorale la plus forte de la région depuis 2000, soit un taux de 16,1 %», peut-on lire dans le rapport préliminaire de la proposition de délimitation déposé par le DGE.
Pour l’heure, la circonscription de Fabre compte 58 591 électeurs, et celle de Vimont en dénombre 55 774.
Selon le rapport de Me Blanchet, la proposition de délimitation pour Laval prévoit des changements aux limites de toutes les circonscriptions électorales. «La délimitation de la région de Laval en six circonscriptions est grandement inspirée de la délimitation des six secteurs administratifs de la Ville de Laval», souligne d’autre part le rapport.
Pour le député de Vimont, Vincent Auclair, cette proposition de carte ressemble de près à celle faite en 1998. «L’important est le respect des citoyens afin qu’ils aient le poids politique qu’ils devraient avoir», avoue le député, qui rappelle du même coup que plusieurs discussions préliminaires sont à venir avant l’adoption possible d’un tel projet. Le directeur général des élections devrait d’ailleurs être de passage à Laval en mai afin de discuter de cette proposition.
Seule la circonscription de Laval-des-Rapides est près de la moyenne provinciale en raison de la faible croissance de sa population électorale depuis 2000. «Si rien n’est fait, un comté comme Vimont pourrait un jour avoir près de 58 000 électeurs, ce qui ferait baisser le poids de leur vote», conclut Vincent Auclair.