Un nouveau Plan de développement des infrastructures extérieures de baseball et de softball a été adopté, le 14 janvier, à la séance du conseil municipal de Ville de Laval.
Soumis par le Service de la culture, des loisirs, du sport et du développement social, celui-ci a pour objectif d’établir les priorités stratégiques pour les prochaines années.
«C’est un plan qui est réaliste, il prend en compte les besoins qui nous ont été exprimés par le milieu ainsi que les capacités financières de la ville», estime Nicholas Borne, responsable de la culture, des loisirs, des sports et du développement social et communautaire au sein du comité exécutif.
Moins de sites
Laval compte actuellement 42 terrains de balle répartis dans 32 sites sur son territoire. Il s’agit d’une diminution de 15 terrains par rapport à 2004.
Cette baisse s’expliquerait par la chute marquée des inscriptions au softball et baseball mineur au début des années 2000. À l’instar de plusieurs villes du Québec, Laval avait modifié la vocation de plusieurs plateaux sportifs, notamment en effectuant des conversions en terrains de soccer.
Sept autres installations seront fermées dans les prochaines années: Jacques-Bourdon #1 et #2, Municipal #1, #2 et #3, ainsi que Laval-Ouest #2 et #3. En plus de celles-ci, le rapport recommande de reconvertir les terrains L’Escale, Champfleury et Des Saules, ce qui ferait passer le total à 32 terrains actifs sur le territoire.
L’offre de service serait toutefois encore suffisante par rapport au besoin. Le rapport de la Ville estime à 32% l’utilisation théorique actuelle des heures disponibles sur les terrains récréatifs et 58% sur les terrains compétitifs.
Le ratio actuel de participants pointerait plutôt à 27,4 participants par terrain, ce qui est bien en-deçà de Gatineau (31,6), Trois-Rivières (34,8) et Québec (46,6).
Mise aux normes nécessaire
L’un des objectifs de la diminution du nombre de terrains est de concentrer les efforts sur les installations restantes afin de les mettre au goût du jour.
Selon le rapport, seuls cinq terrains lavallois sont en excellente condition et un autre en bonne condition. Quatre d’entre eux sont des terrains de compétition majoritairement utilisés par les niveaux élites.
À l’inverse, 18 terrains sont en mauvais état, 14 en très mauvais état et 4 sont désuets.
«Nous avions été interpellés par les associations et les citoyens sur le besoin d’entretien et de mise à niveau de nos terrains, note M. Borne. Ainsi, nous savions que des efforts étaient nécessaires, mais il est certain que ce chiffre nous a alarmés, d’où notre volonté de prendre un virage important et la décision d’adopter un plan de développement ambitieux.»
Un programme de mise aux normes des infrastructures de baseball et softball d’environ 1,8 M$ par année sur une durée de 10 ans a ainsi été recommandé par le Service de la culture, des loisirs, du sport et du développement social.
Cela permettrait de viser une réduction annuelle de 5% du niveau de vétusté des infrastructures, soit l’équivalent de deux terrains par année. Le parc Du Moulin est le premier visé pour l’année 2025.
On recommande aussi de bonifier de 187 000$ le programme d’entretien courant pris en charge par le Service des travaux publics, afin que celui-ci atteigne une enveloppe budgétaire annuelle de 400 000$ jugée nécessaire pour l’atteinte des standards établis.
Nicholas Borne précise que «nous allons progressivement bonifier le budget au cours des prochaines années» pour atteindre cette cible.
Autres recommandations
Cet imposant Plan de développement des infrastructures extérieures de baseball et de softball souligne aussi la nécessité d’optimiser certaines infrastructures, notamment au parc Chénier.
Le Service estime que l’aménagement de deux avant-champs de dimension 15U et d’espaces d’entraînement couverts dans l’actuel terrain de soccer à 11 permettrait d’en faire une centrale régionale de baseball avec 4 terrains, et ce, à coût raisonnable.
La possibilité d’aménager un terrain synthétique au parc Berthiaume-Du Tremblay est également envisagée, ce qui en ferait la neuvième installation du genre au Québec.
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