Laval sera l’hôte des Championnats canadiens de lutte U23 et des épreuves de sélection de l’équipe mondiale sénior dans les catégories non olympiques qui auront lieu les 27 et 28 mai à la Place Bell.
Pour les moins de 23 ans, cette compétition sert également de qualification pour les Championnats du monde de lutte U23. Seuls les champions de l’une des 10 catégories de poids par sexe obtiendront leur billet pour l’épreuve mondiale.
«C’est la première fois que nous offrons une épreuve unique pour ce groupe d’âge, explique l’ex-lutteuse olympique lavalloise Martine Dugrenier qui organise l’événement. Avant, les athlètes étaient sélectionnés par leur résultat au niveau sénior, mais ce n’était pas toujours représentatif ou équitable.»
Elle donne l’exemple de deux athlètes qui affrontaient le même lutteur à des tours différents de la compétition sénior. Même si les deux s’inclinaient devant celui-ci, le jeune qui lui était opposé un tour plus loin était avantagé dans le classement des athlètes juniors.
Déroulement
Les épreuves de lutte auront lieu dans l’enceinte de la patinoire olympique de la Place Bell. Cette même glace a été retirée au profit de tapis de combat.
Un total de 137 lutteurs sera présent lors du week-end. Chaque catégorie comptera de 2 à 9 lutteurs, alors que 97 d’entre eux participeront à l’épreuve U23 le samedi 27 mai.
«C’est une chance unique pour les athlètes d’ici, assure Martine Dugrenier qui est aussi directrice générale de la Fédération de lutte olympique du Québec. Ils pourront compétitionner devant leurs parents et amis. Ça nous permet aussi de promouvoir la lutte olympique au Québec. C’est pourquoi l’événement sera gratuit pour les visiteurs.»
Les 40 autres lutteurs participeront plutôt aux sélections de l’équipe mondiale sénior dans les catégories de poids non olympiques qui se dérouleront le dimanche 28 mai.
Lutte Canada profitera également de sa présence à Laval pour y tenir un camp d’entraînement de trois jours avec l’équipe nationale du 29 au 31 mai.
Les organisateurs de la compétition ont aussi prévu d’inviter quelques écoles de la région pour tenir des cliniques d’introduction à la lutte olympique.
Futurs projets
Plusieurs villes avaient soumis leur candidature pour accueillir cette même compétition, dont Laval et Montréal. Martine Dugrenier a toutefois penché pour le projet de sa ville natale, notamment en raison des possibilités futures.
«Quand nous avons visité les installations de la Place Bell, nous avons été impressionnés, assure-t-elle. À long terme, ça pourrait être un endroit où nous voudrions tenir un événement international. Je trouvais que c’était une belle opportunité de commencer avec un plus petit événement et voir grand pour les prochaines années.»
La Lavalloise avoue même qu’elle aurait aimé avoir l’occasion de participer à une épreuve nationale «à la maison» durant sa carrière ponctuée de deux participations aux Jeux olympiques.
Notons que Georges St-Pierre, ancien combattant d’art martiaux mixtes et champion de l’Ultimate Fighting Championship, agira à titre de président d’honneur de l’événement. Lui-même ancien lutteur, il devrait être sur place dans la matinée du 27 mai.