L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a réagit au budget fédéral 2023-2024 qu’elle considère «encore une fois mince».
Elle estime les mesures annoncées compensent «un manque d’ambition par un ciblage adéquat des clientèles vulnérables».
«D’abord, les versements ponctuels en crédits de TPS vont aider marginalement les ainés les plus vulnérables, mais au moins, on cible ceux qui en ont le plus besoin, précise le Lavallois Pierre Lynch, président de l’AQDR, par communiqué. Cependant, nous aurions aimé des mesures plus structurantes pour les aînés faisant face à une pauvreté grandissante, surtout en contexte inflationniste.»
Dans son mémoire prébudgétaire, l’AQDR réclamait notamment une hausse du Supplément de revenu garanti afin que les aînés ne disposant que de ces revenus fédéraux de base puissent se rapprocher d’un seuil de revenu «viable et digne». «Or, le gouvernement libéral a choisi de faire valoir ses avancées passées et de ne pas poursuivre dans la voie du rattrapage financier des aînés», peut-on lire.
Santé
Pour le volet santé, l’AQDR croit que le Régime de soins dentaires canadien constituera une avancée pour la santé des aînés du Québec, particulièrement lorsqu’on considère que de nombreux problèmes buccodentaires ont une influence significative sur la santé globale.
Elle aurait toutefois apprécié une augmentation des Transferts canadiens en santé pour couvrir 33% des dépense de santé.
«On voit un chapelet de mesures qui ne répondent pas de manière définitive aux besoins des aînés mis en lumière par une crise pandémique. Les aînés du Québec, les aînés du Canada ne devraient pas être un sujet qui est parfois à la mode, parfois non. […] Encore une fois, nous avons raté la chance d’en prendre la pleine mesure et d’agir en conséquence», complète Pierre Lynch. (N.P.)