Ces conseillers croient que l’arrivée d’UberX à Laval permettra aux citoyens de profiter d’une nouvelle alternative, comblant certaines lacunes du transport collectif. Un courriel de la part de Sylvie Bélanger, directrice adjointe du cabinet du maire, leur a appris que cette rencontre ne serait pas autorisée.
«C’est un peu le délire ce qui se passe en ce moment à Laval, où le maire, ses conseillers, sauf Jean Coupal, et le Service du contentieux ont des réflexes digne de l’inquisition, a avoué Pierre Anthian, ancien membre du Mouvement lavallois. Nous voulions entendre les dirigeants d’UberX pour qu’ils nous éclairent sur ce concept qui peut répondre aux enjeux que nous avons: pénurie de stationnements, congestion des axes routiers, endettement des familles, transport en commun à bonifier, chômage, etc.
Service illégal
Le porte-parole de la Ville, François Brochu, reconnaît que le bureau du maire a refusé de prêter des locaux pour accueillir une entreprise qui offre un service illégal. «Il n’était pas question de recevoir UberX pour faire du lobbying à l’hôtel de ville. Nous allons collaborer et les accueillir lorsque cette compagnie sera en règle.»
Pierre Anthian trouve déplorable l’attitude de l’administration Demers. «Le plus troublant est que cette décision est prise par un politicien qui comprend mal la réalité du transport en commun, ayant lui-même un chauffeur privé. Il empêche donc les Lavallois de circuler 50 % moins cher, freinant les citoyens dans leur recherche d’emploi, leur socialisation, leurs divertissements, leur instruction, etc.» a poursuivi le conseiller de Laval-des-Rapides.
M. Brochu a rappelé que le maire participe chaque semaine à une multitude d’activités à l’extérieur de l’hôtel de ville, sept jours par semaine, de tôt le matin jusqu’à tard le soir. «Un employé du cabinet conduit le maire. Il est parfaitement normal pour ce poste si exigeant d’avoir accès à un service de transport. Ça lui permet d’optimiser les nombreuses heures passées sur la route en travaillant sur des dossiers.»
«Le parti au pouvoir aurait-il peur de se laisser convaincre? Souhaitent-ils étouffer une certaine rébellion naissante dans leurs rangs, puisque Jean Coupal et d’autres conseillers semblent intéressés par ce concept», a ajouté Pierre Anthian qui posera des questions lors de la prochaine séance du conseil municipal prévue le 1er décembre.
Rencontre avec le directeur général
MM. Anthian et Alain Lecompte ont décidé de rencontrer le directeur général de Uber Québec, Jean-Nicolas Guillemette à ses bureaux de Montréal. M. Anthian a même utilisé le service UberX pour se rendre au rendez-vous.