Le conseil municipal a mandaté le Service des affaires juridiques pour signifier et publier, conformément à la Loi sur l’expropriation, cet avis de réserve.
La famille Guimond avait décidé de changer sa vocation en transformant sa grande patinoire en entrepôt frigorifique, afin dque les affaires soient plus rentables. «Elle ne pourra plus le faire. Nous voulons retourner à la table de négociation», précise le bras droit du maire, David De Cotis.
Par cet avis de réserve, les autorités publiques, dont les municipalités informent le propriétaire d’un immeuble que celui-ci est convoité par la Ville et qu’il pourrait éventuellement être exproprié.
La réserve prohibe toute construction, amélioration ou addition sur le terrain, sauf les travaux de rénovation, du Complexe sportif Guimond situé sur l’autoroute Jean-Noël Lavoie. Elle n’empêche toutefois pas le propriétaire de poursuivre l’exploitation de son commerce ni même de vendre son bâtiment.
Cette mesure fait suite à la décision du Complexe Sportif Guimond de ne pas renouveler, pour la saison 2017-2018, la location de plus de 1600 heures de glace.
Cette perte s’ajoute à la fermeture temporaire de l’aréna Hartland-Monahan pour rénovation, ainsi qu’au manque d’infrastructures sportives.
Le maire, Marc Demers a précisé par voie de communiqué que «cette démarche s’inscrit dans le cadre de la consolidation du parc immobilier de la Ville de Laval en infrastructures sportives et n’a pas pour objet de s’immiscer dans les affaires d’une entreprise privée. La réserve a été imposée pour permettre à la Ville d’évaluer toutes les options, et ce, dans l’intérêt des Lavallois».
«La Ville ne s’immisce en aucun cas dans les affaires de l’entreprise, réitère la porte-parole de la Ville, Carolanne L.Gagnon. Elle impose un avis de réserve sur un immeuble, comme elle le fait plusieurs fois par année dans d’autres situations (ouverture d’une rue, parcs, espaces verts, etc.). Utilisé de façon relativement fréquente par les municipalités et les gouvernements, cet outil permet de s’assurer que l’immeuble visé ne subisse pas d’améliorations qui en augmenteraient la valeur.»
Cet avis n’oblige pas le Complexe Guimond à garder sa grande glace ouverte. «Le Complexe Guimond est libre de ses actions quant à la gestion de son entreprise et de son immeuble», ajoute Mme Gagnon.
Réaction de Guimond Construction
Guimond Construction a la ferme intention de contester cet avis de réserve devant les tribunaux. «Cela brime directement la liberté de commerce d’un propriétaire parce que celui-ci refuse de vendre à rabais son immeuble et son exploitation», indique par courriel Jean-Francois Routhier, vice-président – Finance de Guimond Construction EJP inc.
«Par cet instrument de réserve, il devient risqué pour tout propriétaire de louer des espaces ou rendre des services à la Ville ou un organisme lié à la municipalité puisqu’à la terminaison de l’entente si le propriétaire refuse de louer à nouveau ou renouveler l’entente de services (parce que non rentable ou économiquement viable par exemple) alors la Ville pourra user de cette réserve de deux ans.»
M. Routhier comprend par cet avis que la Ville utilise une stratégie d’expropriation donnant un délai de deux ans pour étudier la possible acquisition ou l’expropriation du CSG. «Pendant ce temps, elle continue de percevoir des taxes foncières de plusieurs centaines de milliers de dollars par année pour un bâtiment vacant et n’offre pas de services à ses citoyens», déplore-t-il. «La Ville est au fait de la situation économique particulière du CSG depuis plusieurs années et n’a pas offert de soutien ou collaboration en ce sens depuis 2011», termine Jean-François Routhier.
«Pas de panique»
Le président de Hockey Laval, Michel Demers, était inquiet et toujours à la recherche de 1500 heures. M. De Cotis a voulu se montrer rassurant en indiquant que tout devrait rentrer dans l’ordre. «En septembre, il y aura l’ouverture de la Place Bell et de nos deux glaces communautaires», souligne M. De Cotis.
L’an dernier, la Ville a loué 2700 heures au Complexe Guimond, tandis que la Place Bell pourra offrir 3000 heures de glace aux sportifs lavallois. «Nous avons dû louer des glaces à l’extérieur en raison des fermetures d’arénas pour rénovation, l’an dernier. Nous allons devoir faire la même chose cette année. Nous ne sommes pas en mode panique.»
Programme de rénovation
En plus des travaux en cours à l’aréna Hartland-Monahan, trois arénas ont déjà été rénovés et un autre se refera une beauté l’an prochain. Au total, cinq arénas seront remis à neuf d’ici 2018.
Un budget est notamment prévu pour la location de plus de 800 heures de glace à l’extérieur du territoire lavallois.
Des études sont en cours afin de trouver d’autres solutions au manque d’heures de glace pour les associations mineures, dont l’aménagement temporaire d’une patinoire extérieure réfrigérée.
Le président d’Hockey Laval, Michel Demers, accueille avec enthousiasme «les efforts entrepris par la Ville afin de supporter la pratique des sports de glace sur le territoire et de permettre aux jeunes de continuer à pratiquer leurs sports préférés».
Ce sont ainsi 4000 joueurs de Hockey Laval, 1500 patineurs artistiques, 600 patineurs de vitesse et 110 joueurs de ringuette qui pourront bénéficier de ces mesures.
M. De Cotis n’a pas écarté la construction d’arénas au cours des prochaines années. «Pour l’instant, notre priorité était de construire la Place Bell et de rénover nos arénas», termine le responsable des arénas.
Coupal en désaccord
Jean Coupal est le seul conseiller à avoir voté contre la proposition de la Ville pour la mise en place de mesures de conservation en vue d’expropriation sur le Complexe Guimond. «Je pense que personne n’a compris ce que la Ville voulait vraiment faire. Nous n’avons pas eu beaucoup d’explications.»
M. Coupal reproche au Mouvement lavallois (ML) du maire Demers de n’avoir construit aucun aréna au cours des quatre dernières années. Il considère que le Complexe Guimond fait les frais de cet avis d’imposition d’une réserve, parce que la Ville n’a pas fait ses devoirs.
Des regrets pour Anthian
Pierre Anthian, du Parti Laval, aurait voté contre s’il avait été mieux informé. «Je regrette amèrement d’avoir voté pour, raconte-t-il. La Ville n’a pas voulu multiplier les explications. À vrai dire, je n’avais pas bien compris ce qu’était cet avis d’imposition d’une réserve.
«Il est minuit moins une et la Ville se réveille enfin, en réalisant qu’il y a un manque flagrant de glaces. Le Complexe Guimond a fait son job en offrant des milliers d’heures de glace à notre jeunesse et se voit maintenant contraint d’opérer dans une direction qu’il n’a pas choisie, forcé par une espèce de loi martiale.»
Pierre Anthian soutient que l’administration Demers a utilisé les enfants comme bouclier humain pour ne pas recevoir les «contrecoups de leur incompétence».
«Quand j’étais avec le Mouvement lavallois en 2013, nous devions construire suffisamment de glaces, c’était dans notre programme. Quatre ans après: rien. Il n’y aura qu’une seule glace pour le hockey à la Place Bell.»
Le conseil municipal a mandaté le Service des affaires juridiques pour signifier et publier, conformément à la Loi sur l’expropriation, cet avis de réserve.
La famille Guimond avait décidé de changer sa vocation en transformant sa grande patinoire en entrepôt frigorifique, afin dque les affaires soient plus rentables. «Elle ne pourra plus le faire. Nous voulons retourner à la table de négociation», précise le bras droit du maire, David De Cotis.
Par cet avis de réserve, les autorités publiques, dont les municipalités informent le propriétaire d’un immeuble que celui-ci est convoité par la Ville et qu’il pourrait éventuellement être exproprié.
La réserve prohibe toute construction, amélioration ou addition sur le terrain, sauf les travaux de rénovation, du Complexe sportif Guimond situé sur l’autoroute Jean-Noël Lavoie. Elle n’empêche toutefois pas le propriétaire de poursuivre l’exploitation de son commerce ni même de vendre son bâtiment.
Cette mesure fait suite à la décision du Complexe Sportif Guimond de ne pas renouveler, pour la saison 2017-2018, la location de plus de 1600 heures de glace.
Cette perte s’ajoute à la fermeture temporaire de l’aréna Hartland-Monahan pour rénovation, ainsi qu’au manque d’infrastructures sportives.
Le maire, Marc Demers a précisé par voie de communiqué que «cette démarche s’inscrit dans le cadre de la consolidation du parc immobilier de la Ville de Laval en infrastructures sportives et n’a pas pour objet de s’immiscer dans les affaires d’une entreprise privée. La réserve a été imposée pour permettre à la Ville d’évaluer toutes les options, et ce, dans l’intérêt des Lavallois».
«La Ville ne s’immisce en aucun cas dans les affaires de l’entreprise, réitère la porte-parole de la Ville, Carolanne L.Gagnon. Elle impose un avis de réserve sur un immeuble, comme elle le fait plusieurs fois par année dans d’autres situations (ouverture d’une rue, parcs, espaces verts, etc.). Utilisé de façon relativement fréquente par les municipalités et les gouvernements, cet outil permet de s’assurer que l’immeuble visé ne subisse pas d’améliorations qui en augmenteraient la valeur.»
Cet avis n’oblige pas le Complexe Guimond à garder sa grande glace ouverte. «Le Complexe Guimond est libre de ses actions quant à la gestion de son entreprise et de son immeuble», ajoute Mme Gagnon.
Réaction de Guimond Construction
Guimond Construction a la ferme intention de contester cet avis de réserve devant les tribunaux. «Cela brime directement la liberté de commerce d’un propriétaire parce que celui-ci refuse de vendre à rabais son immeuble et son exploitation», indique par courriel Jean-Francois Routhier, vice-président – Finance de Guimond Construction EJP inc.
«Par cet instrument de réserve, il devient risqué pour tout propriétaire de louer des espaces ou rendre des services à la Ville ou un organisme lié à la municipalité puisqu’à la terminaison de l’entente si le propriétaire refuse de louer à nouveau ou renouveler l’entente de services (parce que non rentable ou économiquement viable par exemple) alors la Ville pourra user de cette réserve de deux ans.»
M. Routhier comprend par cet avis que la Ville utilise une stratégie d’expropriation donnant un délai de deux ans pour étudier la possible acquisition ou l’expropriation du CSG. «Pendant ce temps, elle continue de percevoir des taxes foncières de plusieurs centaines de milliers de dollars par année pour un bâtiment vacant et n’offre pas de services à ses citoyens», déplore-t-il. «La Ville est au fait de la situation économique particulière du CSG depuis plusieurs années et n’a pas offert de soutien ou collaboration en ce sens depuis 2011», termine Jean-François Routhier.
«Pas de panique»
Le président de Hockey Laval, Michel Demers, était inquiet et toujours à la recherche de 1500 heures. M. De Cotis a voulu se montrer rassurant en indiquant que tout devrait rentrer dans l’ordre. «En septembre, il y aura l’ouverture de la Place Bell et de nos deux glaces communautaires», souligne M. De Cotis.
L’an dernier, la Ville a loué 2700 heures au Complexe Guimond, tandis que la Place Bell pourra offrir 3000 heures de glace aux sportifs lavallois. «Nous avons dû louer des glaces à l’extérieur en raison des fermetures d’arénas pour rénovation, l’an dernier. Nous allons devoir faire la même chose cette année. Nous ne sommes pas en mode panique.»
Programme de rénovation
En plus des travaux en cours à l’aréna Hartland-Monahan, trois arénas ont déjà été rénovés et un autre se refera une beauté l’an prochain. Au total, cinq arénas seront remis à neuf d’ici 2018.
Un budget est notamment prévu pour la location de plus de 800 heures de glace à l’extérieur du territoire lavallois.
Des études sont en cours afin de trouver d’autres solutions au manque d’heures de glace pour les associations mineures, dont l’aménagement temporaire d’une patinoire extérieure réfrigérée.
Le président d’Hockey Laval, Michel Demers, accueille avec enthousiasme «les efforts entrepris par la Ville afin de supporter la pratique des sports de glace sur le territoire et de permettre aux jeunes de continuer à pratiquer leurs sports préférés».
Ce sont ainsi 4000 joueurs de Hockey Laval, 1500 patineurs artistiques, 600 patineurs de vitesse et 110 joueurs de ringuette qui pourront bénéficier de ces mesures.
M. De Cotis n’a pas écarté la construction d’arénas au cours des prochaines années. «Pour l’instant, notre priorité était de construire la Place Bell et de rénover nos arénas», termine le responsable des arénas.
Coupal en désaccord
Jean Coupal est le seul conseiller à avoir voté contre la proposition de la Ville pour la mise en place de mesures de conservation en vue d’expropriation sur le Complexe Guimond. «Je pense que personne n’a compris ce que la Ville voulait vraiment faire. Nous n’avons pas eu beaucoup d’explications.»
M. Coupal reproche au Mouvement lavallois (ML) du maire Demers de n’avoir construit aucun aréna au cours des quatre dernières années. Il considère que le Complexe Guimond fait les frais de cet avis d’imposition d’une réserve, parce que la Ville n’a pas fait ses devoirs.
Des regrets pour Anthian
Pierre Anthian, du Parti Laval, aurait voté contre s’il avait été mieux informé. «Je regrette amèrement d’avoir voté pour, raconte-t-il. La Ville n’a pas voulu multiplier les explications. À vrai dire, je n’avais pas bien compris ce qu’était cet avis d’imposition d’une réserve.
«Il est minuit moins une et la Ville se réveille enfin, en réalisant qu’il y a un manque flagrant de glaces. Le Complexe Guimond a fait son job en offrant des milliers d’heures de glace à notre jeunesse et se voit maintenant contraint d’opérer dans une direction qu’il n’a pas choisie, forcé par une espèce de loi martiale.»
Pierre Anthian soutient que l’administration Demers a utilisé les enfants comme bouclier humain pour ne pas recevoir les «contrecoups de leur incompétence».
«Quand j’étais avec le Mouvement lavallois en 2013, nous devions construire suffisamment de glaces, c’était dans notre programme. Quatre ans après: rien. Il n’y aura qu’une seule glace pour le hockey à la Place Bell.»