La Gendarmerie Royal du Canada et le Bureau des coroners de la Colombie-Britannique dévoilent les reconstitutions faciales des restes humains de 15 personnes non identifiées dans l’espoir de découvrir prochainement leur identité grâce à l’aide du public.
Comme les victimes pourraient être originaires de n’importe où, la GRC encourage quiconque croit reconnaître un visage à le signaler sur le site web de Disparus-Canada.
Elle demande au public d’examiner les profils sur le site, de partager les photos et relayer l’information.
Le projet
Durant la semaine du 6 janvier, des étudiants de la New York Academy of Art ont reconstitué les visages de 15 personnes non identifiées dont 14 ossements découverts en Colombie‑Britannique et 1 dernier en Nouvelle‑Écosse entre 1972 et 2019.
«Les 14 crânes fournis par le Bureau des coroners de la Colombie‑ Britannique font partie de l’inventaire des affaires non résolues de la Colombie‑Britannique ou pour être plus précis, d’enquêtes où nous nous sommes retrouvés dans une impasse pour identifier les personnes décédées, explique Eric Petit, directeur du groupe des enquêtes spéciales. Ce partenariat est une occasion exceptionnelle de tenter de donner un nouveau souffle à ces enquêtes auparavant sans issue.»
Les étudiants ont passé la semaine à reconstruire les visages en appliquant de l’argile sur des versions imprimées en trois dimensions de crânes authentiques.
L’atelier de sculpture judiciaire de l’Academy était donné par Joe Mullins, un artiste judiciaire principal du National Center for Missing and Exploited Children des États‑Unis.
Méthodes traditionnelles
Généralement, lorsque des restes humains sont découverts, les enquêteurs utilisent diverses méthodes pour identifier la personne. Ils peuvent comparer les restes aux descriptions de personnes portées disparues.
Ils peuvent transmettre des échantillons aux fins d’analyse de l’ADN ou effectuer des recherches de fiches dentaires.
Ces méthodes produisent souvent des résultats, mais lorsqu’elles ne sont pas concluantes, la police, les coroners et les médecins légistes ont parfois recours à des méthodes plus créatives.
Les visages reconstruits seront exposés à New York en avril 2020, dans le cadre de l’événement « Open Studios » (studios ouverts) de la New York Academy of Art. (D.V.)