Après avoir remporté sa lutte contre le cancer le Lavallois Sylvain Gagnon a participé cette année au marathon annuel de New York, un des objectifs les plus significatifs dans son histoire d’amour avec la course.
Sylvain Gagnon s’est découvert une passion pour la course à pied après avoir été diagnostiqué d’un mélanome en 2009. Accompagné de son épouse, ils ont couru pour la première fois le marathon de New York en parcourant 42,2 km.
«Ma participation n’a rien d’extraordinaire dans le sens qu’on était énormément de gens sur le parcours, affirme Sylvain Gagnon. Je pense que je n’étais pas le seul au marathon qui court avec une histoire de maladie.»
C’est à travers cette expérience que Sylvain souhaite partager son histoire et permettre aux personnes atteintes d’un cancer avancé de garder espoir et travailler fort pour réaliser ce qui compte pour elles.
«Moi et ma femme, on voulait participer au plus grand marathon du monde, affirme-t-il. C’est très impressionnant de courir à New York avec autant de monde qui nous encourage. Sur le parcours, on voit toutes sortes de gens: des personnes plus âgées ou handicapées. Ça prend juste de l’entraînement et de la détermination. Tout le monde peut y arriver.»
Nouveaux défis à relever
Dans sa lutte contre le cancer Sylvain Gagnon a développé un amour pour le sport, ce qui l’a aidé dans son processus de guérison durant les années de traitement.
Pour gagner son combat contre cancer, le Lavallois s’est fixé des objectifs qui le poussaient chaque année à relever de nouveaux défis. Il a participé, entre autres, au triathlon Ironman à Mont-Tremblant, à la traversée du lac Tremblant et au marathon de Boston.
«En 2010, j’étais un citoyen qui travaillait à temps plein, j’avais une famille, explique le chirurgien orthopédique semi-retraité. Je ne faisais pas de sport nécessairement, parce que mon temps était partagé entre la famille et mon travail.»
«Dans tout le processus, j’ai commencé à faire du sport progressivement. En 2013, j’ai arrêté de travailler parce que j’avais des métastases au cerveau. J’étais dans le pic de ma profession. J’ai alors changé mes défis professionnels pour des défis personnels sportifs. J’ai commencé à courir.»
Sylvain utilise la course comme une thérapie. Il s’entraîne de cinq à six fois par semaine, parfois en compagnie de sa femme qui l’accompagne dans ses entraînements depuis qu’il a commencé à courir. «Dans la maladie, on a embarqué ensemble dans tout ça, avoue le Dr. Gagnon. Ma femme m’a épaulé et ç’a été un énorme soutien pour moi.»
Immunothérapie
Sylvain Gagnon est en rémission depuis cinq ans. Il avoue que même si l’immunothérapie a des effets secondaires importants, c’est un traitement qui a vraiment fonctionné pour lui. Il explique que c’est le meilleur qu’on aurait pu lui donner.
«J’avais des tumeurs partout, on m’a pratiqué plusieurs chirurgies, raconte Sylvain. À cette époque, on m’a mis sur un médicament qui n’avait pas de nom. C’était un nouveau traitement, mais il est arrivé au bon moment. Je l’ai reçu pendant trois ans. Maintenant, il n’y a plus rien qui est apparu.»
Au cours des dernières années, les avancées sur l’immuno-oncologie ont aidé plusieurs patients canadiens à utiliser leur propre système immunitaire pour lutter contre le cancer.