C’est en présence d’acteurs incontournables en matière de protection et de mise en valeur des milieux naturels que le maire Stéphane Boyer annonçait le 22 novembre la création d’une table de concertation régionale autour de la Trame verte et bleue lavalloise.
Le déploiement de ce réseau continu de verdure et d’eau dédié à l’épanouissement de la vie animale et végétale, M. Boyer en fait un «projet fédérateur» pour Laval.
«C’est en travaillant de concert avec les différentes parties prenantes œuvrant à la protection et à l’accessibilité des milieux naturels sur notre territoire que nous parviendrons à protéger le patrimoine naturel de notre île d’exception et à contrer le déclin de la biodiversité, a-t-il fait valoir lors d’une rencontre tenue au Centre d’exploration du Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, quartier général de l’organisme Éco-Nature.
Ce chantier dont l’objectif est de relier des rives, des bois, des corridors écologiques et des espaces verts se fera au bénéfice de la faune et de la flore, mais également au profit de l’ensemble des Lavallois, a rappelé le maire Boyer.
Expertises diverses
Cette table de concertation favorisera la mise en commun des expertises de groupes environnementaux, de loisirs et de plein air, des institutions régionales et de différents Ministères. Une vingtaine au total, précise la cheffe aux Affaires publiques à la Ville, Anne-Marie Braconnier. Il faudra toutefois attendre le début de l’année 2023 pour en connaître la composition officielle.
Cela dit, chacun des partenaires sera mis à contribution pour définir les orientations et les actions à poser pour répondre aux enjeux de conservation, de mise en valeur et d’accessibilité liés à cet ambitieux projet de réseau écologique et récréotouristique.
«Les différents groupes participants pourront ainsi exercer un rôle-conseil auprès des différents services municipaux responsables de mettre en œuvre les projets», peut-on lire dans le communiqué. Les travaux s’articuleront essentiellement autour de la protection et de la conservation du territoire, de la mise en valeur de l’offre d’activités de plein air et de la concertation des partenaires.
Réactions
«En invitant les organismes et institutions du territoire lavallois à s’assoir ensemble autour de la Trame verte et bleue, on s’assure que le concept est partagé par tous, a indiqué dans un échange de courriels la directrice générale du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval, Elodie Morandini. On vient aussi réunir les connaissances du territoire et les forces d’action de chacun pour mettre en place ce projet porteur qui nous permettra de mieux nous adapter aux changements climatiques et d’améliorer la qualité de vie à Laval».
Son homologue à la tête de CANOPÉE – Le Réseau des bois de Laval, Cornelia Garbe, s’est aussi réjouie de cet exercice de mobilisation initié par l’administration Boyer. «CANOPÉE est ravie de cette initiative inclusive et nous sommes reconnaissants de pouvoir faire partie de cette consultation. Au terme de cette démarche, ce seront les citoyens lavallois qui en sortiront gagnants.»
Trois cibles majeures
Inscrite dans le schéma d’aménagement et de développement révisé (SADR) de la Ville, la Trame verte et bleue prenait officiellement forme à l’automne 2020 avec l’adoption de trois plans directeurs majeurs.
Ces planifications stratégiques relevant de la foresterie urbaine, des parcs et espaces publics et de la conservation et mise en valeur des milieux naturels pavaient ainsi la voie à sa mise en œuvre.
La réalisation de la Trame verte et bleue concourra à faire de Laval une ville plus résiliente face aux changements climatiques comme en témoignent ces trois grandes cibles qui visent d’ici 2035 à atteindre 14 % d’aires protégées et 27 % d’indice de canopée sur le territoire en plus d’assurer l’accès à un milieu naturel ou à un parc à moins de 800 mètres du domicile de tous les citoyens lavallois.
C’est dans cette foulée que la Municipalité multiplie depuis deux ans les acquisitions d’espaces naturels, lesquelles ont nécessité des investissements de quelque 50 M$.
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