Dans une lettre ouverte publiée le 26 août, les présidents de 10 chambres de commerce et d’industrie, dont celles du Montréal métropolitain, de Québec, Laval, Trois-Rivières et de la Rive-Sud, se mobilisent en faveur d’une réalisation rapide de ce projet de transport, interpellant du coup les politiciens des trois paliers de gouvernement.
«Nos élus doivent faire preuve de vision. Ils doivent prioriser ce projet et marteler le message qu’il s’agit d’une nécessité en matière de développement économique pour le Québec. C’est la province tout entière qui bénéficierait d’un moyen de transport interurbain plus fréquent, plus rapide, plus fiable et plus vert entre la métropole et la capitale nationale», affirment-ils.
Avantages
Pour la présidente-directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval, Chantal Provost, la 3e grande ville de la province avec ses 425 000 habitants, ses 150 000 travailleurs et ses 12 000 entreprises tirerait grandement profit d’un tel projet.
En clair, le TGF triplerait le nombre de trains par jour dans le corridor Montréal-Québec en plus de réduire de façon significative la durée du temps de voyage.
Les associations de gens d’affaires signataires n’y voient que des avantages parmi lesquels elles citent la réduction des gaz à effet de serre, la diminution de la congestion routière et les gains de productivité.
L’intermodalité profiterait à l’industrie touristique puisque les aéroports de Montréal et de Québec s’en trouveraient mieux desservis, ajoutent-elles.
«Un tel service permettrait également de rendre les institutions d’enseignement plus accessibles pour les étudiants de l’extérieur et de décloisonner l’économie du savoir au bénéfice des communautés universitaires et scientifiques», font elles valoir.
Projet de voies dédiées
La congestion dans le corridor Québec-Windsor que cause le partage des voies avec les trains de marchandises est à l’origine de ce plan de voies dédiées, dont fait la promotion le président et chef de la direction chez VIA Rail Canada, Yves Desjardins-Siciliano.
Le transporteur ferroviaire propose ainsi de construire un réseau exclusif au rail voyageurs afin de fournir un service de TGF plus rapide et plus ponctuel dans la région la plus peuplée du pays.
Actuellement, 98 % des voies qu’utilise VIA Rail dans le corridor Québec-Windsor sont détenues par des tiers, ce qui limite d’autant sa capacité à améliorer son service.
Estimé à 5,25 milliards de dollars, ce projet de train à grande fréquence, s’il devait se confirmer, nécessiterait cinq ans de travaux avant sa mise en service.