Du haut de ses 5 pieds 9 pouces à seulement 13 ans, Jahda Denis est déjà convoitée par des équipes professionnelles de basketball. La numéro 19 des Titans de l’école Leblanc est prête à tout pour réaliser ses rêves.
Du basketball, Jahda Denis en mange. En plus de jouer au niveau scolaire pour les Titans, elle performe également dans une ligue civile avec les Amazones.
«Je pratique de quatre à cinq fois par semaine», avoue celle qui a également choisi l’option basketball à l’école.
Tous ses efforts sont canalisés dans un but ultime: jouer dans la Women’s National Basketball Association (WNBA) ou tout autre ligue professionnelle.
Pour son entraîneur actuel, David Osmann, ce scénario serait tout sauf étonnant. «Pour moi, ça suivrait seulement le cours des choses, avoue-t-il, en ajoutant qu’il y a déjà des pourparlers avec certains entraineurs de haut niveau. Elle sait qu’il faut travailler fort et c’est ce qu’elle fait.»
Les statistiques ne mentent donc pas. La résidente de Saint-François réussit une moyenne de 22 points par partie.
De père en filles
Jahda avait 8 ans lorsque son père, qui a également joué dans sa jeunesse, l’a initiée au basket-ball.
«Avant tout ça, elle faisait du ballet et de la gymnastique et dès son premier tournoi, elle a regardé sa mère et moi pour nous dire qu’elle allait gagner la médaille d’or, partage Richard Denis, père de la jeune athlète et bras droit de David Osmann sur le terrain. J’étais pas mal nerveux, car je ne voulais pas qu’elle soit déçue.»
Cependant, son papa n’a pas eu à être nerveux longtemps, car la « petite » Jahda a bel et bien remporté l’or.
«C’est là que j’ai compris qu’elle avait l’esprit de compétition nécessaire pour jouer au basket», continue-t-il fièrement.
Jahda n’est pas la seule Denis à avoir emprunter les pas de son père. Sa grande sœur, Talijah, porte également les couleurs des Titans.
«Des fois, c’est difficile parce qu’on se chicane beaucoup», avoue Talijah, en riant.
«Mais on se connaît bien, donc on a une chimie sur le terrain, enchaîne Jahda, en regardant sa sœur dans les yeux. Ça nous permet de faire de beaux jeux ensemble.»
Haut calibre
Énergique, passionnée et compétitive sont les mots qu’utilise David Osmann pour décrire sa joueuse. Il croit que son éthique de travail irréprochable lui permettra de jouer parmi les grandes.
C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait l’été dernier. Toute la famille s’est rendue au Royal Crown Academic School, à Toronto, pour que les deux sœurs puissent se frotter aux meilleures joueuses de la Ontario Scholastic Basketball Association et de la National Collegiate Athletic Association.
«On a la mentalité que les filles doivent quitter le Québec pour pouvoir jouer à un plus haut niveau, alors que l’on n’a rien à leur envier», confie l’entraîneur Osmann en faisant référence aux performances spectaculaires de Jahda et Talijah, avant de conclure:
«Elles ont montré qu’elles avaient l’étoffe de pouvoir rêver et jouer à ce niveau-là!»