En termes de construction résidentielle, Laval est en voie de connaître l’une de ses pires performances depuis que la SCHL compile les statistiques annuelles.
À mi-année, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) recensait 570 mises en chantier sur l’ensemble du territoire de l’île Jésus. Cela représente 903 unités d’habitation de moins qu’à pareille date l’an dernier, soit un recul de plus de 60 %.
À ce rythme, la ville-région bouclerait l’année avec 1140 nouvelles propriétés, soit le 3e plus faible apport depuis 1990. Le niveau d’activité le plus anémique enregistré à Laval remonte à 1995, année où le parc immobilier avait crû de seulement 917 portes. Cette année-là, la province affichait un taux de chômage de 11,5 %.
Ralentissement généralisé
Ce ralentissement de l’industrie de la construction domiciliaire s’observe à l’échelle de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, qui affiche un recul de 58 % de ses mises en chantier comparativement au premier semestre 2022.
Au 30 juin, on comptait 5927 nouvelles constructions contre 14 110 à la même période l’an dernier.
Et le rehaussement à 5 % du taux directeur décrété le 12 juillet par la Banque du Canada, un sommet en plus de 22 ans, n’augure rien de bon pour les mois à venir. Rappelons qu’il s’agissait de la 10e hausse en 16 mois.
Ventilation des unités
Les 6 premiers mois de l’année ont vu sortir de terre 376 logements locatifs, ce qui représente 6 nouvelles habitations sur 10 sur l’île Jésus. À pareille date l’an dernier, ce segment avait dominé le marché de la construction résidentielle à Laval avec 1217 des 1473 unités alors en chantier.
La copropriété arrive 2e cette année avec la mise en chantier de 144 unités d’habitation, suivie des maisons unifamiliales avec 144 résidences. Les maisons jumelées et en rangée dont on avait coulé 16 fondations à la fin du mois de juin ferment la marche.