Les membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) de dix cégeps, dont le Collège Montmorency, seront en grève les 23 et 24 novembre.
«Les offres de 10,3% sur cinq ans que nous avons reçues sont méprisantes et insultantes, estime Guillaume Bouvrette, président du SPGQ, par voie de communiqué. Étant donné l’inflation des dernières années, le gouvernement demande ni plus ni moins à nos membres d’accepter de s’appauvrir. Nos membres ont l’enseignement supérieur à cœur, mais il y a des limites! Le gouvernement doit reconnaître leur apport essentiel pour la construction du Québec de demain.»
Conditions
Selon l’Institut de la statistique du Québec, le personnel professionnel a une rémunération globale inférieure de 14% aux autres secteurs publics.
«Sans surprise, nous assistons à un exode du personnel professionnel des cégeps vers les universités, constate Guillaume Bouvrette, dans la même communication aux médias. Pour certains corps d’emploi, on perd aussi plusieurs travailleuses et travailleurs au profit du secteur privé. Le gouvernement est rendu le club-école des autres organisations!»
Il est temps que le gouvernement investisse dans sa propre expertise.
«Notre premier ministre n’a pas hésité à donner sept millions de dollars à des milliardaires pour des matchs de hockey, rappelle le président du SPGQ. Il s’est lui-même accordé une augmentation salariale de 30%. Il donne des millions à des sous-traitants pour du travail qui pourrait être réalisé à l’interne à la moitié du prix si les conditions de travail permettaient d’attirer et de retenir son personnel professionnel. Quand est-ce que cette mauvaise farce va prendre fin? Augmenter les salaires du personnel professionnel, ce n’est pas une question de moyens, c’est une question de choix politique, tout simplement.»
Rappelons que les membres des collèges du SPGQ se sont récemment prononcés à 82% en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. (C.P./IJL)