Mis à jour le 15 juillet 2025 à 17h00
Le vent souffle fort dans les voiles de l’entreprise incubée au Centre québécois d’innovation en biotechnologie (CQIB), Glycovax Pharma.
Cette société biopharmaceutique, dont l’équipe scientifique est implantée depuis 8 ans au cœur de la Cité de la biotech à Laval, a entrepris coup sur coup la bioproduction à grande échelle de deux composants vaccinaux en partenariat avec le Conseil national de recherches du Canada (CNRC).
Protéine porteuse CRM197
En vertu de la licence accordée par le CNRC en 2021 pour la production de la protéine porteuse CRM197, Glycovax Pharma annonçait le mois dernier qu’elle serait en mesure d’ici les prochains mois de l’offrir à l’ensemble de l’industrie du vaccin, qu’il s’agisse d’entreprises pharmaceutiques, biotechnologiques ou d’établissements de recherche universitaire.
«Ces développeurs auront la possibilité d’évaluer notre CRM197 avec leurs propres antigènes et Glycovax les accompagnera dans les aspects réglementaires du développement de leur vaccin», déclarait par voie de communiqué Dany Valiquette, président et chef de la direction de Glycovax Pharma.
À ce jour, seule une poignée de protéines a été utilisée dans les vaccins conjugués pour l’administration humaine et animale, dont la CRM197 est la plus populaire en raison de ses propriétés avantageuses, note la biotech qui vise à rendre cette protéine plus abordable en réduisant les coûts de production à grande échelle.

Ces dernières années, Glycovax Pharma dit avoir affiné le système de production «unique» mis au point par le CNRC tout en garantissant un processus conforme aux bonnes pratiques de fabrication (BPF) à coût raisonnable.
Forme générique de la toxine de la diphtérie utilisée comme protéine porteuse pour les vaccins conjugués afin de renforcer la réponse immunitaire, la CRM197 sera commercialisée à travers la filiale Espoir Thérapeutiques inc., une coentreprise dont Glycovax Pharma est l’actionnaire de contrôle et dont l’usine de biofabrication est basée en Inde.
«Cette matière première pour les producteurs de vaccins est à la base de notre plateforme vaccinale», précisait en entrevue le mois dernier le président de cette biopharma spécialisée dans la conception et le développement de vaccins semi-synthétiques.
Nouvel adjuvant vaccinal
Quatre semaines plus tard, le 8 juillet, Glycovax Pharma franchissait une nouvelle étape importante dans sa contribution à l’industrie du vaccin avec l’annonce de la production à grande échelle d’archéosomes de lactosyl sulfaté (SLA).
Il s’agit d’un nouvel adjuvant vaccinal glycolipidique, également développé par le CNRC qui lui en a confiées la fabrication et la commercialisation afin de «répondre à la demande mondiale croissante pour des solutions vaccinales plus efficaces», précise-t-on dans un second communiqué.
Cette licence obtenue à l’hiver 2024 conjuguée à sa capacité à produire massivement le SLA représente pour la biotech lavalloise «un développement stratégique majeur», considérant que «les adjuvants efficaces et polyvalents, qui sont homologués à l’échelle mondiale, sont très peu nombreux».
«L’adjuvant SLA constitue une technologie de rupture pour le développement de vaccins, parce qu’il offre une solution puissante et polyvalente pour améliorer l’efficacité des vaccins existants et soutenir les vaccins de nouvelle génération», y déclare Dany Valiquette, fier «de pouvoir mettre cette technologie innovante à la disposition des développeurs de vaccins du monde entier».
Après plus de 20 ans de recherche et développement, l’adjuvant SLA a démontré une capacité unique à renforcer significativement la réponse immunitaire contre une large gamme d’antigènes, fait également valoir Glycovax Pharma, dont l’équipe de chercheurs a optimisé la fabrication de SLA en développant un processus entièrement synthétique.
«La commercialisation de l’adjuvant SLA sera assurée par Espoir Thérapeutiques et la fabrication par un sous-traitant spécialisé», indique dans un échange de courriels le président du conseil d’administration, Daniel Granger.
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