Une soixantaine d’heures après la décharge de coups feu ayant blessé quatre personnes derrière le Collège Montmorency, le Service de police de Laval affirme que l’enquête progresse bien, alors qu’on traque toujours le suspect de cette fusillade.
De son côté, la Fraternité des policiers de Laval est sortie publiquement, d’abord pour diriger ses pensées vers les victimes, familles ainsi que les étudiants et le personnel du cégep, ayant vécu des heures angoissantes en étant confinés après la décharge de coups de feu survenue dans la soirée du 11 novembre.
La Fraternité a aussi souligné «l’excellent travail, l’engagement et la disponibilité de ses membres lors de l’opération d’envergure déployée.»
Surprise et déception
Toutefois, prenant exemple sur cet autre événement de violence armée à se produire sur l’île Jésus ces derniers mois, voire dernières années, la Fraternité des policiers de Laval a rappelé qu’«évidemment, ce temps supplémentaire met une immense pression sur les policiers lavallois qui continuent cependant de répondre présents à toute heure du jour et de la nuit. Cela a inévitablement un impact sur leur vie personnelle et familiale», par voie de communiqué.
En soutenant, comme l’a fait le maire Stéphane Boyer au lendemain de cette autre fusillade, que les ressources pour combattre la violence armée demeurent limitées, la Fraternité a spécifié qu’aucun financement n’a été octroyé au Service de police de Laval (SPL), alors que le gouvernement du Québec allongeait pas moins de 250 millions sur 5 ans pour le Service de police de la ville de Montréal.
Annoncé le 27 août par la vice-première ministre du Québec et ancienne ministre de la Sécurité Publique, Geneviève Guilbault, ce financement visait l’embauche de 450 policiers supplémentaires pour lutter contre la violence armée.
«Au-delà d’être surprise, la Fraternité a été stupéfaite qu’aucun financement n’ait été octroyé au Service de police de Laval qui est aux prises avec les mêmes problèmes de violence armée. Les événements d’hier soir près du Collège Montmorency en font d’ailleurs la triste démonstration», de spécifier l’organisation policière lavalloise dans sa communication aux médias, et ce, par la voix de son président, Sylvain Tardif.
Bonnardel interpelé
La Fraternité a donc joint donc sa voix à celle du maire Boyer, demandant au nouveau ministre de la Sécurité Publique, François Bonnardel, l’octroi d’un financement immédiat, «afin de permettre l’embauche de policiers additionnels ainsi que l’ajout de policiers dans les diverses escouades spécialisées devant lutter contre le phénomène de violence armée et ce, dans le but de rassurer les citoyens, d’augmenter la pression exercée sur les criminels et de tenter d’enrayer ce fléau sur le territoire lavallois.»