La Fondation Ascension, un organisme sans but lucratif créé afin d’aider les athlètes amateurs québécois de haut niveau, existe depuis quelques mois et soutient, entre autres, une résidente de Laval, Sabrina Poulin.
La Fondation Ascension soutient les athlètes amateurs québécois de haut niveau en proposant du support individualisé, des bourses monétaires et un accès à des entreprises qui offrent leurs produits et services gratuitement ou à rabais.
«Aucun autre organisme n’offre du support individualisé gratuitement aux athlètes amateurs, une première québécoise», explique la Fondation Ascension par voie de communiqué.
Athlète lavalloise
La Fondation Ascension soutient déjà six athlètes québécois, dont une résidente de Laval, Sabrina Poulin, une joueuse de rugby à 7 et à 15 dans l’équipe canadienne.
Dans la vie de tous les jours, Sabrina Poulin vit grâce au Programme d’aide aux athlètes, un programme du gouvernement du Canada.
«C’est vraiment minime pour être capable de survivre, ajoute-elle. C’est supposé être quelque chose qui t’aide; mais moi, c’est mon revenu principal.»
La plupart de ses collègues ont donc un emploi, ce qui n’est pas chose facile pour les athlètes à temps plein ou qui se sont expatriés pour jouer dans des ligues européennes.
«Il faut un emploi très flexible. Pendant les tournées, tu peux être partie un mois, un mois et demi. C’est beaucoup d’imprévisibilité, ce n’est pas avec toutes les sortes d’emploi que tu peux faire du sport de haut niveau», dit la joueuse de rugby.
La Fondation Ascension offre à Sabrina, entre autres, des services juridiques pour les contrats, des dons de certificats-cadeaux pour l’épicerie, de l’aide dans la création de partenariats avec les compagnies et les protecteurs buccaux nécessaires pour jouer au rugby.
«C’est vraiment une approche individualisée par rapport à mes besoins», affirme-t-elle. Tout ce qui peut me simplifier la vie pour me concentrer à juste faire mon sport, la Fondation le fait.»
Poids financier
Selon le Gouvernement du Canada, les meilleurs athlètes amateurs gagnent en moyenne 29 000$ par an tout en ayant des dépenses annuelles de plus de 50 000$ en entraînements, compétitions et frais de subsistance.
«En plus d’investir en moyenne 34 heures par semaine dans leur sport, ils peuvent payer, par exemple, des frais de déplacements, des frais d’entrées aux compétitions, des hébergements, des entraîneurs, des spécialistes de la santé et des équipements, en supplément à leur loyer, leur épicerie», exprime la Fondation Ascension dans sa communication aux médias.
Ainsi, la Fondation Ascension veut pallier le manque à gagner des milliers d’athlètes québécois de haut niveau.
«Il faut être créatif financièrement pour être capable de continuer à faire notre sport», affirme Sabrina Poulin.
«Quand on est athlètes de haut niveau pendant 30, 40 ou même 50 heures, c’est un non-sens d’avoir un emploi en plus pour subvenir à ses besoins», souligne Sophie Bouchard.
Les JO comme vitrine
Sophie Bouchard veut utiliser les Jeux Olympiques (JO) comme vitrine pour faire comprendre aux gens le soutien nécessaire pour les athlètes.
«Les athlètes qui se savent capables d’atteindre les Jeux Olympiques planifient leur vie en fonction, donc sur un cycle de 4 ans. Les plus jeunes peuvent la planifier sur plus longtemps alors qu’il est possible qu’ils ne soient pas en mesure d’atteindre les prochains JO, mais plutôt les suivants. Les athlètes n’ont pas juste besoin d’aide durant les deux semaines des JO, ils ont besoin d’aide durant tout leur parcours pour se rendre jusque-là», explique Sophie Bouchard.