Mis à jour le 22 septembre 2025 à 10h38
À l’heure de la rentrée, alors que septembre marque un retour aux habitudes, un constat s’impose : le boycott des produits américains s’est surtout incarné dans nos épiceries. Entre février et septembre 2025, les consommateurs canadiens ont fait de l’alimentation le terrain privilégié de leur geste citoyen.
Par Malak El maleky, conseillère, Stratégies commerciales et d’affaires, Prox-Commerce
Une récente étude de Trevor Tombe au Macdonald-Laurier Institute révèle que les importations canadiennes d’articles visés par des tarifs de représailles ont chuté d’environ 43 % en avril 2025 par rapport à la même période en 2024. Malgré cette baisse notable, l’impact total sur l’économie américaine demeure limité, sauf dans certains secteurs ciblés.
Au Québec, ce glissement se traduit clairement dans les commerces alimentaires. De plus en plus d’épiceries comme Super C, Metro et IGA affichent fièrement des étiquettes «Produit du Québec», «Aliments Préparés au Québec» ou «Fièrement canadien», soulignant les alternatives locales aux importations américaines. Ces repères sont devenus des outils de choix pour une clientèle sensibilisée.
«Je suis prête à payer un peu plus cher si c’est fait ici, raconte une Lavalloise rencontrée au Metro. Quand je vois une pomme de chez nous à côté d’une pomme des États-Unis, mon choix est vite fait. Je préfère encourager les producteurs québécois.»
Tout ne peut pas être remplacé certaines boissons, fruits exotiques ou marques technologiques conservent une place incontournable. Mais dans les paniers d’épicerie, la tendance est tangible. Chaque achat devient un geste citoyen : soutenir les producteurs locaux, affirmer notre identité économique et bâtir une consommation plus résiliente pour le Québec.



