Désireux de relancer les négociations, rompues depuis le 27 octobre, le syndicat représentant plus de 700 travailleurs à l’emploi de l’Entrepôt de Provigo Francis-Hughes, à Laval, s’est adressé à la Commission des relations du travail, la semaine dernière, afin qu’un conciliateur soit nommé au dossier.
La Commission a confié le mandat à Me Jean-Pierre Gosselin qui, en sa qualité de médiateur-conciliateur, tentera de rapprocher les parties syndicale et patronale et de les amener à conclure le meilleur accord possible dans le plus court délai possible, a-t-on appris le 27 novembre.
Président de la section locale 501 des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), Alain Lachaîne dit avoir toujours bon espoir d’en arriver à une «entente négociée» d’ici les prochaines semaines et de renouveler ainsi la convention collective, échue depuis le 10 septembre.
Essentiellement, les négociations achoppent sur la question monétaire, le bonus des vacances et le choix de la période des vacances pour les salariés.
Rappelons que les salariés de l’Entrepôt Provigo de Laval ont rejeté dans une proportion de 90 % les offres patronales qui leur avaient été soumises lors de l’assemblée syndicale du 23 septembre dernier. Dès le lendemain, les deux parties reprenaient les pourparlers dans un blitz de négociation de quatre jours, jusqu’à ce que les représentants de Loblaw quittent la table, le 27 octobre.
Les négociations avaient débuté le 30 mai, avant de faire relâche un mois plus tard, pour la période estivale. Elles avaient repris du 5 au 13 septembre dernier.
En 2010, au terme d’un lock-out de3 mois, Loblaw avait procédé à la fermeture de son centre de distribution de Québec, supprimant 400 emplois.
L’an dernier, lors de négociations pour le renouvellement de deux autres conventions collectives, le géant de l’alimentation avait menacé de fermer ses centres de distribution de Boucherville et de Saint-Laurent, rappelle le président syndical, Alain Lachaîne.
Bien que les employés de ces entrepôts aient, en début d’année, renouvelé pour six ans leur contrat de travail, les présentes négociations à Laval pourraient, semble-t-il, avoir un impact sur leur emploi.
Toujours selon M. Lachaîne, à défaut d’en arriver à une entente avec le syndicat de Laval, Loblaw menacerait de transférer l’ensemble de ses activités du Québec à Cornwall.
Du côté de Loblaw, on s’est refusé à tout commentaire.