L’entente intervenue entre la Ville et CANOPÉE – Le Réseau des bois de Laval assure à l’organisme un financement à hauteur de 239 000 $ pour l’année en cours.
Un montant de 50 000 $ avait déjà été versé sous forme de «subvention exceptionnelle et non récurrente» en début d’année, alors que le restant des sommes suivra sous peu.
Ces subventions se déclinent ainsi: 30 000 $ en soutien au fonctionnement, 84 000 $ pour l’accueil et l’animation dans 5 boisés et 75 000 $ pour des activités de conservation et de protection dans 6 boisés. On parle ici des bois de l’Équerre, Papineau, Sainte-Dorothée, l’Orée-des-Bois, de la Source et Armand-Frappier. L’entente de financement devait normalement être approuvée ce soir, le 7 mai, par le conseil municipal.
Entente triennale
Cette aide financière, qui au départ ne devait couvrir que les 10 premiers mois de 2019, s’étend sur trois ans. «La volonté politique est de confier à un OBNL la gestion des boisés plutôt que de créer [comme à Montréal] un Service municipal des grands parcs», affirmait la conseillère municipale responsable en matière d’environnement, Virginie Dufour, dans un récent entretien avec le Courrier Laval.
D’autant plus que CANOPÉE est né d’un regroupement de citoyens représentant les principaux organismes bénévoles œuvrant depuis des années à la conservation de milieux naturels boisés à Laval.
«Ce sont des gens passionnés et dédiés qui possèdent une connaissance fine du terrain», reconnaissait-elle d’emblée tout en soulignant leur grande capacité à mobiliser les bénévoles. Autre avantage non négligeable de privilégier ce modèle de gestion est l’accès qu’il offre à des sources de financement provenant des gouvernements supérieurs qui, autrement, échapperaient à la Ville, notait au passage Mme Dufour.
En autorisant en décembre dernier le versement d’une enveloppe de 50 000 $, le comité exécutif donnait les moyens à CANOPÉE de «bien définir les orientations communes et partagées entre la Municipalité et l’organisme» à la faveur d’une entente partenariale à long terme.
Le nerf de la guerre
Président du conseil d’administration de cet organisme dont la mission est de valoriser les bois et forêts urbaines de Laval, Luc Leblanc et son groupe se réjouissent d’avoir réussi à ajouter deux ans à ce projet pilote, eux qui jugeaient contre-productif le fait d’avoir à renégocier année après année la participation financière de la Ville.
Au conseil municipal de novembre dernier, inquiet pour la survie de l’organisme et visiblement irrité par des négociations qui traînaient en longueur, le président de CANOPÉE avait apostrophé le maire Marc Demers sur cette question.
Parlant au nom de l’Association pour la conservation du bois Papineau, l’Association pour la protection du bois Sainte-Dorothée et la Corporation de la mise en valeur du bois de l’Équerre, il avait alors menacé d’interrompre dès janvier 2019 les services offerts à la population si le financement municipal n’était pas à la hauteur des besoins exprimés par CANOPÉE.
Deux jours plus tard, la Ville lui soumettait une proposition détaillée de soutien financier pour l’année 2019 à hauteur de 239 000 $.