Réunis en assemblée générale virtuelle le jeudi 18 janvier, les enseignant.e.s membres du Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL) ont voté à 68% contre la proposition d’entente de principe du gouvernement.
Affilié à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), le SERL représente environ 6500 enseignant.e.s dans la région.
De ces 6500 enseignant.e.s, environ 2700 étaient présents lors de l’assemblée générale, soit un taux de participation de 41%.
L’assemblée a débuté à 18h et s’est étirée jusqu’à 22h58.
«C’était important pour nous de bien présenter l’entente de principe à nos membres, indique André Arsenault, président du SERL. On a pris le temps d’expliquer en long et en large pour que tous nos membres comprennent bien. On avait envoyé les documents d’avance pour qu’ils puissent prendre une décision éclairée.»
En plus de présenter l’entente de principe et ses détails, l’assemblée a pris le temps de répondre à toutes les questions des membres avant de passer au vote.
Décision
Suite à une assemblée de plusieurs heures et à l’écoute de la recommandation des quelques centaines de personnes déléguées ayant recommandé de rejeter l’entente le mardi 16 décembre, les enseignant.e.s lavallois se sont prononcés à 68% contre l’entente de principe.
Selon le président du SERL, cette décision découle du manque d’avancements proposés au niveau de la composition de la classe, des conditions de travail ainsi que des conditions d’apprentissages des élèves.
«Les témoignages qu’on a eu lors de l’assemblée générale hier reflétaient toute la fierté des enseignant.e.s, comme une continuité avec la GGI où ils sont sortis dans la rue et se sont privés de leur salaire pendant 22 jours pour les conditions de travail, les conditions d’apprentissage des jeunes et pour l’école publique», soutient-il.
Et maintenant?
Les assemblées générales des neuf syndicats affiliés à la FAE se poursuivront jusqu’au vendredi 26 janvier. Le mercredi 7 février, un conseil fédération de négociation sera organisé où les résultats finaux seront annoncés.
Pour que l’entente de principe soit acceptée, une double majorité est nécessaire. Dans un premier temps, cinq des neuf syndicats doivent voter en faveur de l’entente, puis, dans un deuxième temps, un vote proportionnel (selon le volume de membres représentés) doit atteindre la majorité de 50+1.
Au sein des neuf syndicats affiliés, le SERL occupe la troisième ou quatrième position en termes de nombre de membres.
«Pour l’instant, rejeter ce que ça veut dire, si jamais tout le monde rejetait au niveau de la FAE, c’est que le comité de négociation va retourner aux tables de négociations avec la partie patronale, explique André Arsenault. De notre côté, il va avoir un plan d’actions mobilisation qui va devoir se mettre en place. Ce sera aux assemblées générales à ce moment-là de décider.»