Imperial Tobacco Canada demande au gouvernement du Québec de renforcer l’application de la loi interdisant les saveurs dans les produits de vapotage.
Trois mois après l’entrée en vigueur de celle-ci, de nombreux points de vente ne la respecteraient toujours pas en la contournant à l’aide de différentes tactiques, croit l’entreprise.
«Nous avons récemment répertorié plus de 200 points de vente de produits de vapotage non-conformes, précise Éric Gagnon, vice-président des affaires corporatives et réglementaires d’Imperial Tobacco Canada, par communiqué. Ces boutiques ne se sont pas ajustées à la nouvelle règlementation et continuent d’offrir une vaste gamme de produits aromatisés, ainsi que des produits qui dépassent la quantité maximale permise de 2ml.»
En plus de contourner la loi, ces boutiques vendraient des réhausseurs de saveurs qui ne sont pas destinés à être vapoté. «C’est d’ailleurs à cause d’un marché illégal similaire qu’une vague de maladies pulmonaires s’est répandue entre 2019 et 2020 aux États-Unis, laquelle a fait 68 morts», poursuit Imperial Tobacco Canada.
S’ajuster
Selon l’entreprise, le gouvernement a «créé un autre problème majeur» en tentant de s’attaque au vapotage chez les jeunes.
«Lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle le dimanche 21 janvier, le ministre de la Santé Christian Dubé a blâmé les compagnies de tabac pour cette situation, peut-on lire dans le communiqué de la chaîne canadienne. Imperial Tobacco Canada réfute haut et fort ces fausses allégations et invite plutôt le gouvernement à prendre acte du problème créé par sa propre réglementation.»
«Cela fait plusieurs mois que nous avons prévenu le cabinet du ministre sur les dommages collatéraux inévitables d’une telle réglementation. Malheureusement, rien n’a été fait, et la situation perdure», conclut Éric Gagnon. (N.P.)