Mardi dernier, le conseiller Michel Trottier a soulevé cette «tendance» observée au cours des derniers mois «d’accorder des subventions très importantes sans passer par le processus d’appel d’offres».
Il a évoqué 3 récents événements totalisant près de 1,3 M$ en fonds publics liés à la plantation de 10 000 arbres pour le Jour de la Terre, l’organisation de la Fête nationale et l’animation dans le cadre de l’événement phares du 50e anniversaire de Laval.
Concédant que la Loi sur les cités et villes le permette, M. Trottier a rappelé que l’appel d’offre demeure toujours le moyen le plus sûr pour assurer une saine gestion des fonds publics.
«Il est de notre responsabilité de maximiser l’argent des contribuables et de donner des contrats au meilleur coût possible», a-t-il fait valoir.
340 000 $
C’est l’octroi d’un mandat de 340 000 $ consenti à la Corporation de la salle André-Mathieu et à la Centrale des artistes pour la production des Soirées Insula dans le cadre du Théâtre d’eau, qui animera la Place du 50e au Centropolis, qui a provoqué la sortie du conseiller d’Action Laval.
«Il est nullement question de mettre en doute la capacité, les compétences et l’expertise de la salle André-Mathieu», a tenu à préciser M. Trottier avant de demander le vote, qui s’est soldé à 18 voix contre 2 en faveur de la résolution initiale.
Problème éthique
En fin de séance du conseil, Michel Trottier est revenu sur l’octroi de ce mandat, en soulevant cette fois un problème d’ordre éthique.
Il a souligné au maire que deux de ses conseillers, Vasilios Karidogiannis et Aline Dib, membres du CA de la salle André-Mathieu ont pris part au vote.
«Des membres du conseil municipal votent une subvention à un organisme au sein duquel ils siègent au conseil d’administration. Il y a matière à questionnement», a indiqué M. Trottier tout en questionnant la légalité du vote.
Le maire Demers l’a aussitôt invité à adresser le cas au Service du contentieux.