Tenu à l’écart durant plusieurs mois en raison de blessures, Polossifakis a poursuivi son retour en force sur la scène internationale, connaissant une journée de rêve devant une foule partisane.
«Je savais que mes chances étaient bonnes de monter sur le podium. C’est très émouvant pour moi de gagner cette médaille d’argent devant ma famille, mes amis et ma blonde. C’est certain que je voulais la médaille d’or», souligne-t-il.
«Je n’ai jamais eu autant d’encouragements. La foule m’a énergisé jusqu’en finale», enchaîne-t-il.
Vice-champion
Classé 23e sur l’échiquier international, il a remporté la médaille d’argent après avoir plié l’échine 15 à 9 devant l’Américain Eli Dershwitz (17e au monde).
Tirant de l’arrière 8-10, le Lavallois reconnaît avoir perdu sa concentration après un échange contesté.
«Je voyais qu’un arbitre n’était pas d’accord avec ce que le premier arbitre disait, mais l’autre ne voulait pas changer sa décision. Ça m’a frustré et j’ai perdu mon focus», avoue-t-il.
Bon départ à Toronto
Polossifakis a été impeccable dans la ronde des poules en triomphant à ses cinq duels. «J’ai été touché seulement six fois. J’ai terminé au premier rang du pool. J’ai bien tiré contre le Brésilien Renzo Agresta, un de mes rivaux pour les Jeux olympiques.»
Par la suite, l’athlète de Chomedey a poursuivi avec une victoire à sens unique de 15-3 contre Teddy Weller, des Îles Vierges américaines. Il a eu le meilleur sur le Mexicain Julian Ayala-Navarrete, 15-8, même si celui-ci avait pris les devants 7-3.
«J’ai été patient et je n’ai pas paniqué face au Mexicain. J’ai trouvé le moyen de ralentir le rythme quand il avait les devants 7 à 3 et j’ai gagné 12 touches contre 1, filant vers la victoire», analyse-t-il.
Serré en demi-finale
Le sabreur lavallois a retrouvé sur son chemin Renzo Agresta, 18e au monde, en demi-finale. Il l’a de nouveau battu par le pointage de 15 à 13 dans cet affrontement serré. «Nous nous sommes échangés des points tout au long du duel. J’ai bondi de joie et crié fort en réalisant le dernier point de la victoire», conclut-il fièrement.
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