Myriam Minville et Kerlando Morette, âgés respectivement de 22 et 20 ans, s’offrent de réacheminer le courrier aux citoyens qui ne bénéficient plus du service postal direct.
«Nous croyons qu’il est important de répondre à ce besoin», indique M. Morette, en évoquant les aînés et autres personnes à mobilité réduite qui pourraient être déstabilisés par la cessation de ce service.
Actuellement, l’entreprise dessert les quartiers Vimont et Auteuil, où Postes Canada est déjà passé à la livraison aux boîtes postales communautaires.
Connue sous la raison sociale «Ma boîte Québec», cette petite entreprise n’en est qu’à ses premiers balbutiements comme en témoigne une clientèle de quelque 30 abonnés.
«Nous visons atteindre 700 abonnements d’ici avril prochain», explique Kerlando Morette, qui s’apprête à étendre le service aux secteurs de Sainte-Rose et Chomedey. «Les boîtes postales sont déjà installées, mais les résidents n’ont pas encore obtenu leur clé.»
Au fur et à mesure que se déploiera le plan de conversion de la Société d’État, le jeune couple d’entrepreneurs élargira d’autant son champ de couverture à Laval, puis à Montréal.
À partir de 17 $ par mois
Le service est disponible à partir de 17 $ par mois, avant taxes.
Ce tarif préférentiel s’applique aux personnes âgées de 55 ans et plus et comprend la distribution du courrier 2 fois par semaine, excluant les colis qui ne sont pas livrés à la boîte postale communautaire.
Pour 5 $ de plus par mois, l’entreprise voit à poster les lettres de ses abonnés.
Conscient que, parmi ses mesures d’adaptation, Postes Canada dispose d’un service de livraison gratuit une fois par semaine, Kerlando Morette estime le processus «compliqué auprès des médecins» de nature à en décourager plusieurs.
Subventionnés à hauteur de 16 000 $ par le défunt Centre local de développement (CLD) de Laval, les jeunes entrepreneurs envisagent mener une campagne de souscription de concert avec certains organismes afin financer le service aux personnes âgées à faible revenu.