Le 23 avril à 20h, un premier TéléDon aura lieu au profit du Réseau des centres d’aide de victimes d’actes criminels (CAVAC) et à cœur d’homme, le Réseau d’aide aux hommes pour une société sans violence.
Animé par Mario Tessier, Jocelyne Cazin, Peggy Béland et Emmanuel Auger, l’événement a pour objectif de sensibiliser la population aux différentes ressources d’aide qui existent pour les victimes de violence conjugale, les hommes aux comportements violents en situation conjugale et les proches.
«C’est toute la société qui est concernée», soutient Marie-Christine Michaud, porte-parole et coordonnatrice du Réseau des CAVAC.
Des témoignages de femmes victimes, telles que Nathalie Trottier, et d’hommes seront présentés afin de déconstruire certains stéréotypes qui sont rattachés à ces personnes.
«La notion de non-jugement est absolument importante», continue la porte-parole.
À Laval
Au cours de la dernière année, le CAVAC Laval a travaillé avec 959 personnes qui ont vécu de la violence conjugale, dont 91% étaient des femmes.
Parmi celles-ci, 761 étaient encore dans un contexte conjugal et 198 en processus de séparation.
«Oui, il y a des hommes, mais c’est important de se rappeler que les femmes sont plus victimes dans la société», partage Marie-Claude Côté, directrice générale du CAVAC Laval.
Même si les statistiques restent dans la moyenne des dernières années, Marie-Claude Côté observe une «vague de dangerosité» au sein des dossiers sur lesquels elle travaille avec les autres organismes de la cellule de crise lavalloise, AGIR.
En s’associant avec à cœur d’homme, les CAVAC souhaitent que les hommes n’hésitent pas à aller chercher de l’aide «avant d’arriver à des tragédies sans nom».
Fonds amassés
Au sein des CAVAC, la somme amassée permettra notamment de développer des outils d’accompagnement pour mieux guider les victimes.
Toutefois, Marie-Claude Côté insiste sur le but premier du TéléDon.
«Pour nous, c’est un grand événement de sensibilisation, et ce, encore plus que de l’argent amassé», déclare-t-elle.
Rappelons que depuis le début de l’année 2021, 10 féminicides ont eu lieu au Québec.