Le Service de police de Laval (SPL) a ouvert une enquête administrative après qu’un de ses policiers, Maxime Ouimet, eut affirmé sur les réseaux sociaux que la pandémie n’existe pas et que le port du masque est une simple arnaque.
Au service du SPL depuis 12 ans, l’agent du SPL a tenu ces propos conspirationnistes tôt dans la soirée du mardi 6 octobre, vers l’heure du souper, via son compte Facebook.
Les autorités de la police de Laval ont été prévenues peu après cette publication, où l’individu affirme notamment que les hôpitaux sont vides et que les agents ne portent le masque que devant témoins, en public, pour bien paraître.
«J’ai d’abord été consterné et incrédule devant de tels propos, de confier Pierre Brochet, directeur du Service de police de Laval. Cet homme a tenu des propos inacceptables et un comportement intolérable qui ne correspondent en rien à l’ensemble des policiers du SPL. Ma priorité a été de le retirer aussitôt de la route.»
«Faut que les gens continuent de se protéger. Nos policiers vont continuer d’accompagner la population dans ces efforts sanitaires pour lutter contre la pandémie.»
– Pierre Brochet, directeur du Service de police de Laval
Mesures disciplinaires possibles
Depuis, l’agent est donc assigné à des tâches administratives. L’enquête poursuit son cours. Les mesures disciplinaires pourraient aller jusqu’au congédiement.
Toutefois, Maxime Ouimet aurait déjà affirmé sur les réseaux sociaux qu’il pense remettre sa démission.
Le SPL souligne aussi que le discours tenu par son policier est inadéquat et va à l’encontre de son serment d’allégeance, en plus d’entacher toutes les actions entreprises depuis six mois pour limiter la propagation de la COVID-19.
«On continue de travailler dans des conditions rendues difficiles par une pandémie qui est mondiale, d’ajouter le chef Brochet. C’est d’autant plus déplorable d’entendre un policier faire une telle déclaration conspirationniste alors que le Premier ministre nous remerciait et félicitait de notre travail la semaine dernière.»
Depuis mars
Rappelons d’ailleurs que depuis quelques semaines, des dizaines d’agents du SPL ont visité plus de 200 établissements licenciés, afin d’identifier les endroits où il pourrait y avoir des problèmes de respect des règles sanitaires et y intervenir, le cas échéant.
Ils avaient notamment donné 15 avertissements et remis 3 infractions en santé publique lors du dernier week-end de septembre, après une soixantaine de visites ciblées.