Intitulé Artiste de l’endurance , l’auteure propose l’histoire du Lavallois Didier Woloszyn qui a réussi une première mondiale en devenant le premier homme à compléter 33 Ironman en 33 jours, le 27 juillet 2013.
L’Ironman consiste à enchaîner 3,8 kilomètres de natation, 180 kilomètres de cyclisme puis un marathon (42 km) en course à pied. Au terme des 33 jours, Didier a donc totalisé 125,4 kilomètres de nage, 5940 kilomètres de vélo et 1392 kilomètres de course à pied.
«Didier est vraiment un artiste de l’endurance, raconte-t-elle. Il a tout planifié, ses journées, temps de repos, etc. Un artiste est un spécialiste dans un domaine, lui, c’est le sport d’endurance.»
Pionnier
Le principal défi de France Massé était de ne pas tomber dans la redondance. «Pendant ces 33 jours, il y a eu une histoire de solidarité. C’est ce que j’ai voulu montrer.»
Elle croit que «Didier est devenu un pionnier d’un espace jusque-là inexploré, offrant au monde de l’ultra-triathlon un accès à des nouveaux dépassements.»
Ce bouquin raconte l’avant, le pendant et l’après, passant par l’enfance de Didier jusqu’à son parcours vers le sommet du sport d’endurance.
«J’ai pris un recul d’un an après les 33 Ironman, puis j’ai mis six mois pour planifier l’écriture. J’ai dû trier 2000 photos. La sortie a lieu trois ans jour pour jour après cet exploit», ajoute-t-elle.
L’auteure a voulu faire connaître ce sport d’endurance, encore méconnu par la population. «Nous allons parler des Olympiques, mais pas des sports d’endurance.»
Elle voulait surtout faire revivre un événement exceptionnel pour en garder un souvenir tangible.
Choyé
Didier Woloszyn se sent choyé d’avoir un livre qui raconte son histoire, son exploit. «Nous avions une trace mentale de mon exploit, mais là, il va rester quelque chose de plus concret: une trace écrite», avoue le principal intéressé avec un large sourire.
Didier a participé étroitement en conseillant France Massé. «Je ne l’ai pas encore lu. Ce sera une belle surprise. Je voulais qu’elle puisse mettre de l’avant le côté humain et je pense bien qu’elle a réussi à le faire.»
«Je suis quelqu’un d’ordinaire qui vit des choses extraordinaires. Je me donne les moyens de les faire. La passion m’a permis de gravir les montagnes et passer à travers les tempêtes», ajoute celui qui enseigne le spinning, l’aquaforme et l’entraînement au Carrefour Multisports.
Une équipe derrière Woloszyn
L’homme de fer n’a pas pu accomplir cet exploit sans un peu aide. Une équipe d’une soixantaine de bénévoles était à ses côtés sur une base quotidienne. Elle l’a notamment aidé pendant les nombreux instants difficiles de son périple.
Le premier mégatriathlon sur la planète voue un énorme respect à tous ceux qui l’ont aidé durant ce périple. «Sans cette aide, il aurait été difficile de passer au travers. Je suis passé par toute la gamme des émotions. J’ai dû accepter la douleur, souffrance physique et mentale pour y arriver», se souvient-il.
Pas pour tous
«Il est faux de prétendre que le sport d’endurance est accessible à tous, précise l’homme de 49 ans. C’est vrai pour les gens qui vont se donner les moyens d’y arriver. Il ne faut pas rêver. Les miracles, ça n’arrive qu’au cinéma», conclut-il.