La Fondation Charles-Bruneau et IGA ont collaboré pour lancer, le 12 août, la campagne Les durs à cuire qui vise à amasser des fonds pour la recherche sur les cancers pédiatriques.
Pour l’occasion, des jeunes en rémission étaient invités à soumettre des dessins de leur fruit, légume ou aliment préféré. Huit d’entre eux ont ensuite été sélectionnés, puis transformés en tatouages temporaires par deux tatoueurs professionnels. Ils sont maintenant en vente au prix de 3 $ plus taxes dans les différents IGA de la province.
L’une des productions sélectionnées a été réalisée par Ozzie Rivest qui habite dans Saint-Vincent-de-Paul. Il a dessiné un sandwich à la crème glacée qui fait tourner un ballon de basketball sur son doigt, tout en buvant une slush.
«Nous nous sommes demandés ce qui le représenterait bien dans un dessin, explique son père Bruno Rivest. Il adore le basketball et, quand on achète des sandwichs à la crème glacée, ça ne dure pas plus de deux jours. Il a donc décidé de faire ça.»
Diagnostic
Ozzie a été diagnostiqué d’un lymphome de Burkitt à l’âge de trois ans. Son père assure que l’annonce initiale a été un choc pour la petite famille.
«On a été neuf mois à l’hôpital, dont 44 jours sans sortie au début, assure-t-il. Après ça, on était à l’hôpital pendant une vingtaine de jours, puis on sortait pour le week-end. On y retournait pour les traitements.»
Il ajoute que la Fondation a été d’une grande aide pour la famille et que son fils n’a jamais manqué de soutien. «Il y avait beaucoup d’encadrement au niveau de l’enfant. Il faisait de la psychothérapie, il y avait une art-thérapeute qui venait faire de l’art avec lui. Ça n’a pas été facile, mais il avait beaucoup de soutien pour lui et pour nous, les parents.»
M. Rivest précise d’ailleurs qu’il n’a jamais perçu de l’inquiétude chez son fils, car «les enfants ont moins la notion de la maladie que nous». Il était même impressionné par sa forme tout au long des traitements.
«Pour lui, c’était juste de devoir jouer à l’hôpital plutôt qu’ailleurs, se remémore le père. Il profitait des meilleurs moments qu’il pouvait passer. Nous nous sommes beaucoup concentrés sur le positif. Il a eu des visites du Dr Clown et d’amis. Il n’arrêtait jamais de bouger.»
Il lui est même arrivé de faire des tours de vélo près du bureau des infirmières de l’unité, ce qui forçait ses proches à le suivre avec son poteau de soluté.
Redonner
À l’âge de cinq ans, Ozzie a eu une annonce qui était attendue chez les Rivest : son cancer était maintenant terminé. Il entrait donc dans la phase de rémission qui s’est terminée en mai 2020. Il a conservé la même énergie et joue maintenant au basketball «presque 24 heures sur 24» selon son père.
Celui-ci note que la famille sera toujours reconnaissante envers la Fondation Charles-Bruneau et le personnel de l’hôpital.
«Maintenant, on participe [aux différentes activités de la Fondation] comme on peut, mais on ne pourra jamais redonner assez pour tout le support qu’on a reçu, conclut-il. On veut s’impliquer, car on veut que le cancer arrête. On aimerait ça, un jour, apprendre qu’on doive fermer la Fondation parce qu’on va avoir un traitement pour toutes les formes de cancer qui existent.»
Notons que les tatouages seront en vente dans tous les marchands IGA de la province jusqu’au 30 septembre.