Les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé Les Jardins de Renoir amorcent ce mercredi 20 décembre trois jours de grève.
Depuis des mois, ils sont en processus de négociations avec la partie patronale dans le but d’améliorer leurs conditions de travail.
Selon le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, l’employeur demeure intraitable sur la question des salaires.
Le mercredi 15 novembre, les membres du syndicat ont voté massivement en faveur d’une banque de 10 jours de grève.
Devant le manque d’avancements à la table de négociation, ils ont choisi d’exercer une première séquence de trois jours de grève, soit les 20, 21 et 22 décembre.
Pendant cette période, seuls les services essentiels seront assurés.
Demandes
Le syndicat se révolte notamment de l’offre salariale.
Il y a quelques mois, les salaires de certains titres d’emploi ont été rattrapés par le salaire minimum. Ils ont dû être majorés par la suite.
«Nous sommes malheureusement devant un employeur qui refuse de nous accorder un salaire décent, à la hauteur de nos tâches essentielles pour assurer les services de qualité aux aîné.e.s ainsi que le bon fonctionnement de la résidence», dénonce la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard, par voie de communiqué.
L’organisation syndicale souligne ensuite, dans sa communication aux médias, que l’entreprise propriétaire de la résidence située à Chomedey est un partenariat entre le géant québécois de l’immobilier Cogir et l’américaine Welltower, une compagnie cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars.
«Tant que le Québec ne se dotera pas d’un modèle avec des soins publics, nous serons confrontés à ce genre de situation et à des propriétaires qui mettent leurs propres profits bien loin devant les conditions de travail de leurs employé.e.s», affirme la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamp, via communiqué.
«Dans ses publicités, l’employeur se targue pourtant que « vous offrir du personnel attentionné, pour nous comme pour vous, c’est inestimable! », se désole Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, dans la même communication aux médias. En réalité, il fait preuve d’un grand manque de considération. Ces travailleuses et travailleurs qui œuvrent en première ligne des soins aux aîné.e.s peuvent compter sur l’appui des quelque 100 000 membres du Conseil central.»
La direction des Jardins de Renoir ainsi que le siège social de Cogir Immobilier ont été contacté afin d’inclure la perspective patronale de la situation. Brigitte Pouliot, directrice des communications, de la culture et de la Fondation Cogir a assuré par communication électronique que l’entreprise n’avait «pas de commentaire en lien avec la grève».