Le transporteur public est en contact avec le Service des travaux publics 48h avant la bordée de neige, puisque ce dernier obtient d’une firme des prévisions détaillées à toutes les heures, facilitant ainsi la préparation.
«Notre plan se déploie lorsqu’on attend 10 centimètres et plus», fait remarquer Sylvain Yelle, directeur principal exploitation pour la STL. Afin de pallier aux retards engendrés par la météo, des effectifs supplémentaires sont envoyés aux endroits stratégiques. «Il y a plus de chauffeurs notamment aux terminus Cartier, Le Carrefour et Montmorency. Avec le GPS, nous pouvons suivre en temps réel ce qui se passe dans notre réseau, de réagir s’il y a une problématique et relayer l’information sur les afficheurs installés à des arrêts.»
En opération sept jours sur sept, le service à la clientèle est également en mesure de bien répondre aux questions des usagers qui téléphonent à la STL pour obtenir des informations à cet égard.
Service dégradé et de base
Dépendamment de l’ampleur de la tempête, la STL peut déclencher le service dégradé ou de base. «Le premier veut dire que nous délaissons temporairement trois-quatre secteurs résidentiels pour garder les circuits sur les artères principales, qui sont nettoyées plus rapidement», explique Sylvain Yelle.
Dans le cas du service de base, qui n’est pas fréquemment déployé, les autobus évitent tous les secteurs secondaires pour emprunter les grands boulevards, tels des Laurentides, Labelle et de la Concorde. «L’arrêt du transport est décidé après être passé du service dégradé à celui de base et que les autobus s’enlisent sans que nous ayons la capacité de les sortir. La sécurité vient en premier», révèle M. Yelle, rappelant que cette mesure extrême a été mise de l’avant en mars 2008 et décembre 2014.
Abribus et arrêts
Le réseau de la STL comprend 2700 arrêts, dont près de 600 offrent un abribus aux usagers. Le nettoyage des abris est confié à un sous-traitant, qui doit déneiger l’entrée dans les 48h suivant la tempête. «C’est la même chose pour les arrêts où il n’y a pas de trottoirs, ça doit se faire dans les 48h. Concernant les autres arrêts, c’est la Ville qui s’occupe de nettoyer les trottoirs», indique Sylvain Yelle, ajoutant que l’hiver dernier, 20 plaintes avaient été notées à la STL concernant le déneigement contre 6 jusqu’ici.
Verglas
Finalement, si une bonne bordée cause bien souvent le chaos sur les routes, c’est la pluie verglaçante qui donne encore plus de maux de tête aux chauffeurs d’autobus.
«Il y a eu un ou deux épisodes dans le temps des fêtes et c’est un problème. Un autobus, ça circule quand même bien dans la neige, mais le verglas rend les choses plus difficiles. Encore là, nous sommes en contact avec les Travaux publics et nous pouvons leur rapporter les situations plus problématiques [sur le territoire]», conclut Sylvain Yelle.