Le 6e anniversaire de fondation de l’entreprise d’économie sociale Le Tiers Lieu s’est déroulé sous l’enseigne de l’expansion.
Cet espace de travail collaboratif aménagé au rez-de-chaussée de l’ancien édifice Dessau, à l’angle des boulevards Saint-Martin et Laval, vient de tripler sa superficie, passant de 1600 à 4600 pieds carrés.
Le 3 mai dernier, ils étaient quelque 80 membres, clients et acteurs de l’écosystème entrepreneurial lavallois à prendre part aux festivités.
Mis en chantier cet hiver, l’agrandissement et les améliorations locatives ont nécessité un investissement de 300,000 $, indique le directeur général Alexandre Kénol en entrevue au Courrier Laval.
Studio de podcast
Concrètement, les bureaux ouverts passent de 18 à 47, les bureaux fermés de 3 à 6 et les salles de conférence de 4 à 6, incluant un studio d’enregistrement de podcast nouvellement offert en location à l’ensemble de la communauté d’affaires lavalloise.
Incidemment, ce studio de création a été baptisé du nom de Don Harley Fils-Aimé, cet auteur, compositeur et interprète lavallois qui avait connu la popularité au tournant du millénaire sous le pseudonyme de Don Karnage. Il est décédé en janvier 2022 des suites d’un cancer à l’âge de 44 ans. «C’est un nom porteur», souligne M. Kénol, en précisant que cet artiste d’origine haïtienne partageait les valeurs de bienveillance, de partage et d’esprit de communauté qui sont au cœur de la mission du Tiers Lieu.
Modèle d’affaires
Le Tiers Lieu table sur «l’intelligence collective» qui découle d’un environnement de travail collaboratif et innovant pour soutenir les travailleurs autonomes et jeunes entrepreneurs qui s’y installent. Une valeur intrinsèque à cet espace de co-working qui ne cesse de gagner en popularité, souligne Alexandre Kénol.
De fait, depuis la pandémie, les entreprises établies au centre-ville de Montréal sont de plus en plus nombreuses à repenser l’organisation du travail, notamment à la faveur de bureaux satellites. L’objectif est de satisfaire aux demandes de leurs employés de Laval et de la rive-nord qui, après avoir goûté aux bénéfices du télétravail, sont peu enclins à revivre l’enfer du trafic.
La période de grande pénurie de main-d’œuvre qui les affecte n’est d’ailleurs pas sans contribuer à l’intérêt que ces entreprises portent à ce nouveau phénomène.