Le budget de 4000 $ consenti aux élus municipaux pour le soutien aux activités locales ne sera pas bonifié.
Déposée par le conseiller d’Action Laval Michel Poissant, la proposition d’augmenter de 5000 $ cette enveloppe budgétaire a été rejetée par le parti au pouvoir de Marc Demers et l’opposition officielle au dernier conseil municipal.
L’élu de Vimont en avait fait un amendement à la résolution liée au versement d’une aide de 400 000 $ au Fonds d’urgence de Centraide du Grand Montréal. Précisons que ces fonds seront redistribués par l’organisation philanthropique aux organismes lavallois de première ligne sursollicités en cette période de pandémie.
Objections
Le maire Marc Demers a fait valoir que le direction générale adjointe (DGA) aux services de proximité, dirigée par Benoît Collette, était justement à évaluer la possibilité de «bonifier certaines subventions à des organismes communautaires» desservant des clientèles plus vulnérables.
À la lumière du rapport attendu d’ici une quinzaine de jours, le conseil pourrait être appelé à prendre des décisions en ce sens à la séance du 5 mai.
Chef de l’opposition, Michel Trottier a quant à lui exprimé son malaise à l’idée de confier aux élus la responsabilité de soutenir financièrement des organismes en temps de crise, évoquant le principe d’équité envers les organisations de quartier.
Bras droit du maire, le conseiller de Duvernay–Pont-Viau a renchéri en affirmant qu’«il ne faudrait pas politiser l’octroi d’argent aux organismes».
Pour le vice-président du comité exécutif, le budget discrétionnaire dont dispose les élus n’est pas le véhicule approprié pour offrir une aide structurante aux organismes venant en aide aux citoyens.
Des oubliés
Michel Poissant persiste et signe.
«Ce petit budget de 5000 $ par conseiller aurait permis de supporter, à petite échelle, des organismes et associations qui ne seraient pas nécessairement supportés par Centraide», dit-il en citant en exemple la Société St-Vincent de Paul, les Chevaliers de Colomb et la Maison de Quartier tous trois implantés dans son district.
Le conseiller de Vimont dit s’être inspiré des élus provinciaux qui ont «doublé leur budget en soutien aux activités communautaires afin d’appuyer des initiatives locales».
Dans un communiqué publié hier soir, le chef intérimaire d’Action Laval, Achille Cifelli, reproche aux chefs de parti Marc Demers (Mouvement lavallois) et Michel Trottier (Parti Laval) d’avoir «oublié que le rôle d’un élu municipal n’est pas seulement de faire le show derrière un micro pour voter des règlements, mais surtout d’être en contact direct et constant avec les citoyens et de les aider, au besoin, sans avoir à passer par une lourde structure administrative».