L’ancien porte-couleurs des Loups de Curé-Antoine-Labelle croyait aux chances du Canada de rafler les grands honneurs malgré une défaite en ronde préliminaire face aux Américains.
«Je ressens une grande fierté», a confié d’entrée de jeu Samuel Makwanda.
«Nous avons pris une douce revanche en finale. Même si le football ça se passe aux États-Unis, nous avons démontré que la qualité a eu le dessus sur la quantité. Je pense qu’ils ne nous ont pas pris aux sérieux», a-t-il ajouté.
Makwanda a trouvé que les joueurs des États-Unis étaient moins dominants physiquement que ceux du Mexique. «Dans la défaite, nous nous sommes tirés dans le pied en écopant de nombreuses pénalités», a-t-il précisé.
Étant donné le coût du voyage, peu de joueurs ont accepté de participer à l’événement. Le porteur de ballon reconnaît que l’équipe nationale ne comptait pas sur les meilleurs joueurs au pays.
«Malgré tout, nous sommes demeurés soudés et on a suivi le plan de match des entraîneurs. L’entraîneur-chef, Warren Carney, n’a cessé de nous répéter que nous étions des champions, de bons athlètes. Nous y avons cru et avons remporté l’or», a-t-il enchaîné avec enthousiasme.
Une sortie victorieuse
Cette victoire tombe à point pour la sortie de Warren Craney qui a dirigé son dernier match du programme junior. Craney a occupé les fonctions de coordonnateur de la défensive en 2009, puis en 2012, et a pris la barre de l’équipe unifoliée en 2014 et 2016.
«Il était très heureux de notre victoire, a fait savoir le joueur des Phénix du Collège André-Grasset. On voulait gagner, mais on lui a dédié cette conquête de la médaille d’or face à nos éternels rivaux.»
Samuel Makwanda, ennuyé par une blessure au genou, n’était pas à son sommet. Il a effectué 10 courses, amassant 55 verges en finale. Le 7 juillet, il a inscrit un touché dans la victoire des Canadiens 28 à 21 face au Mexique en demi-finale.
Souvenirs impérissables
Makwanda conserve d’excellents souvenirs de son séjour en Chine. «Ce fut une expérience enrichissante, non seulement pour le football, mais aussi pour le côté touristique. Nous avons passé trois merveilleuses semaines.»
Hébergés sur un campus universitaire d’Harbin dans le nord de la Chine, les Canadiens ont été traités comme des rois. «Nous étions comme des vedettes. Nous avons reçu un accueil chaleureux.»
Samuel compte maintenant profiter de quelques jours pour recharger ses batteries avant le début de sa saison au Collège André-Grasset. «J’ai bien hâte au camp d’entraînement au mois d’août et de me retrouver avec trois de mes coéquipiers qui ont aussi vécu l’aventure en Chine», a-t-il conclu.
À égalité
C’était la quatrième fois en quatre éditions du tournoi que le Canada et les États-Unis se retrouvaient en finale. Les deux pays sont maintenant à égalité avec deux titres chacun.
Le Championnat du monde des moins de 19 ans se déroule aux 2 ans depuis 2012. Le Canada se présentera donc au tournoi de 2018 comme champion en titre.