Les passionnés de piments forts ne manquent pas d’aller faire leurs provisions au mois de septembre à la Ferme Sauriol, boulevard des Mille-Îles, à Saint-François.
Une activité menée depuis 35 ans dont le succès n’a rien à voir avec la tendance culinaire actuelle du «piquant», qu’on voit de plus en plus dans les assiettes, pense Christian Sauriol, co-propriétaire.
«On a commencé ça suite à un voyage en Floride de mon père, dans les années 80, qui avait vu des champs de tomates en autocueillette là-bas. Il y avait beaucoup d’italiens en Floride à cette époque, et ici aussi, à Laval. Alors en revenant, il a décidé de se lancer là-dedans. Ça fait au moins 35 ans qu’on fait l’autocueillette de tomates, d’aubergines et de piments», raconte Christian Sauriol, co-propriétaire de la Ferme Sauriol, avec son frère Mario et son père Michel.
En ce samedi midi ensoleillé, les champs de la ferme sont envahis par les cueilleurs, qui remplissent des bacs de légumes et les mettent ensuite dans leurs coffres de voiture.
Plusieurs sortes de poivrons doux et piments forts s’alignent dans les rangs, et brillent de leurs vives couleurs rouge, jaune et verte.
«On a, entre autres, des jalapenos que les gens achètent beaucoup pour faire des «poppers» en les fourrant avec du fromage, des cherry bomb, des piments banane qu’on voit en tranches chez Subway, des super chili et des habaneros, très recherchés», détaille Christian Sauriol.
Il y a bien quelques québécois passionnés de sauce piquante qui viennent remplir leurs paniers, mais la clientèle est principalement constituée de personnes immigrantes, explique le producteur agricole.
«Les Québécois, ils vont acheter un petit casseau, tandis que les Portugais partent avec 25 boîtes! Au début, c’était beaucoup des familles italiennes, portugaises, des Grecs, des Roumains, des gens du Kosovo, et depuis 20 ans il y a beaucoup de gens originaires du Moyent-Orient. C’est beaucoup leurs demandes qui vont influencer les variétés qu’on cultive.»
Plusieurs de ces familles profitent de cette occasion d’acheter les légumes en grande quantité à bon prix pour les cuisiner et se constituer des réserves pour l’hiver.
«Pour la plupart, le but, c’est de faire des provisions. Il y en a qui remplissent leur garage de cannage! Ils font comme nos grands-parents faisaient. Ils ont parfois vécu la guerre et ont eu faim. Plusieurs m’en parlent. Pour d’autres, c’est le plaisir de choisir eux-mêmes leurs légumes. Les Italiens prennent une tomate à la fois, l’observent, l’essuient, la mettent dans le panier», raconte Christian Sauriol.
Leur coffre de voiture rempli, trois femmes s’apprêtent à quitter le champ après leur cueillette, avant de compléter leurs emplettes au petit magasin de la ferme.
«Avec ces piments, on va faire une recette de légumes marinés typique de la Turquie d’où l’on vient, et ces tomates, c’est pour la sauce tomate. Ce sera nos provisions pour l’année», explique l’une d’entre elles.
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