Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) ont annoncé une récolte record de 239 millions de livres de sirop d’érable pour la saison 2024.
Cela représente une production moyenne de 4,4 livres par entaille et une valeur totale de près de 750 millions de dollars, soit un record absolu pour la filière acéricole.
«Après une récolte décevante en 2023, la production 2024 fait le bonheur des entreprises acéricoles, affirme Luc Goulet, président des PPAQ, par communiqué. Comme dans d’autres secteurs agricoles, plusieurs producteurs et productrices doivent composer avec la hausse de prix des intrants et des taux d’intérêt. Le sirop d’érable produit en quantité record est d’une belle qualité et permettra de continuer à répondre à la demande des consommateurs québécois et à l’international.»
Rappelons que 85% de l’ensemble du sirop d’érable produit au Québec est exporté dans les marchés étrangers.
Aide gouvernementale
En plus de dévoiler ces données, les PPAQ ont également profité de leur assemblée générale annuelle pour réclamer une aide gouvernementale concernant la réserve stratégique de sirop d’érable.
Cette même réserve avait atteint son plus bas niveau depuis 2008. L’année record de 2024 arrive ainsi à point pour mettre plusieurs millions de livres de sirop d’érable en inventaire, mais un enjeu de financement des inventaires non vendus demeure.
«Depuis sa création en 2000, les acériculteurs et les acéricultrices ont assumé seuls la mise en inventaire d’une partie de leur production, détaille Luc Goulet. En effet, les stocks de la réserve stratégique ne sont payés aux producteurs que lorsqu’ils sont vendus. Pour les entreprises acéricoles, renflouer la réserve stratégique représente donc une pression financière supplémentaire alors qu’elle est pourtant essentielle pour l’ensemble de la filière, mais aussi pour le marché mondial de sirop d’érable.»
Il ajoute que «tous profitent de cet outil qui permet un approvisionnement constant indépendamment de l’ampleur des récoltes et stabilise les prix en éliminant les variations causées par de potentielles ruptures de stock ou surplus de production».
«Le gouvernement doit partager cette responsabilité avec nous et financer cet outil de mise en marché unique qui a prouvé son efficacité», complète M. Goulet qui a été reconduit pour un mandat de deux ans à la tête des PPAQ. (N.P.)