Afin de maintenir l’octroi des services essentiels, le gouvernement du Québec a annoncé qu’il renonçait à obliger la vaccination contre la COVID-19 auprès des employés du milieu de la santé.
Ceux-ci devaient initialement se soumettre à cette mesure avant le 15 octobre, sous risque d’être suspendus. Cette date avait ensuite été reportée au 15 novembre avant ce recul du gouvernement.
«Cette décision a été prise à la suite d’une modulation de la recommandation de la Santé publique et d’une analyse approfondie des conséquences de la vaccination obligatoire sur la capacité du réseau à offrir les soins et les services à la population», peut-on lire par voie de communiqué.
Plusieurs conditions seront toutefois mis en place pour les employés non vaccinés afin d’assurer la sécurité des usagers et de leurs collègues.
Cela inclut le dépistage obligatoire trois fois par semaine, l’application et le respect des mesures de prévention et contrôle des infections, la réaffectation du personnel non vacciné dans des secteurs ayant des clientèles moins vulnérables lorsque possible, ainsi que le refus d’accès au milieu de soins lorsque l’employé présente des symptômes du virus.
Ces travailleurs ne recevront également pas les différentes primes octroyées dans le cadre de la pandémie et le boni incitatif annoncé en septembre dans le cadre de la mise en place de mesures exceptionnelles d’attraction et de rétention.
Au total, environ 14 000 travailleurs du milieu de la santé demeurent non vaccinés en date du 3 novembre. Plus de 8000 d’entre eux travaillent sur le terrain, dont 5550 sont en contact direct avec les patients.
Situation épidémiologique
Par ailleurs, le gouvernement provincial a précisé que la «situation épidémiologique s’est améliorée significativement depuis la recommandation initiale de la Santé publique et la commission parlementaire d’août dernier sur la vaccination obligatoire».
Il estime la vaccination d’une grande majorité de la population explique cette stabilisation des cas et des hospitalisations au travers la province.
Rappelons que, malgré le recul sur la vaccination obligatoire, le passeport vaccinal demeure en vigueur pour les personnes de 13 ans et plus, notamment les visiteurs et les personnes proches aidantes, voulant accéder aux établissements de santé et de services sociaux, aux centres d’hébergement et de soins de longue durée, aux ressources intermédiaires et de type familial, et aux résidences privées pour aînés.