Une importante opération menée par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) contre un réseau de de trafic d’armes et de stupéfiants, le mercredi 16 novembre, a mené à la découverte qu’une policière de Laval était la conjointe d’un des suspects interpelés.
«Quand le SPVM a réalisé avoir perquisitionné une adresse où réside une de nos policières, on nous en a prévenu, d’affirmer la sergente Geneviève Major, porte-parole du Service de police de Laval. Nous avons ensuite suspendu cette policière en cours de journée, et ce avec salaire, le temps de procéder à une enquête administrative sur cette affaire personnelle.»
La policière privée actuellement de tout accès aux locaux du SPL serait âgée d’environ 30 ans et compte moins de 5 ans d’ancienneté au sein des forces de l’ordre lavalloises.
Jamais cette membre du SPL n’aurait fait l’objet d’une plainte ou enquête quelconque à ce jour.
Frappe policière
Dans la matinée du 16 novembre, c’est munie de mandats, que l’équipe Antigang du SPVM a effectué la seconde phase de son enquête baptisée AUXO en arrêtant un total de 10 suspects à Laval, Montréal, Mirabel, Sainte-Anne-des-Plaines et dans la municipalité ontarienne de Richmond Hill.
Les individus appréhendés sont Patrick-Olivier Gravel, 28 ans; Maxime Renault, 36 ans; Jean-Michel Renault, 31 ans; Kepler Philogène, 38 ans; Marie-Pier Archambault, 31 ans; Sarah Majano-Blanchard, 28 ans et Alexandre Lacasse, 37 ans, et Jessica Nicolas, 38 ans.
Détenus à la prison de Bordeaux, Sami Hashemi Pour, 26 ans, et Nicolas Monifère-Lafetière, 20 ans, font également l’objet d’un mandat d’arrestation.
Les arrestations ont été réalisées avec l’étroite collaboration du Service de police de Laval, Service de police régional de York, Service de police de Terrebonne, de la Régie intermunicipale de police Richelieu Saint-Laurent et Service de police de Mirabel.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) assure la poursuite via le Bureau de la grande criminalité et des affaires spéciales.
Les suspects appréhendés font face à plusieurs chefs d’accusation en lien avec la possession et le trafic de stupéfiants.
Cinq d’entre eux seront également accusés de possession d’armes en vue d’en faire le trafic.
Première phase
L’important réseau de trafic d’armes et de stupéfiants se déroulait entre Toronto et Montréal, qui avait été ciblé par des perquisitions en juin dernier.
En juin, la première phase de cette enquête policière avait permis de démanteler un réseau qui s’approvisionnait en armes et stupéfiants dans la région de Toronto pour ensuite écouler le tout à Laval, Montréal et ses environs.
Des perquisitions menées à différents endroits au Québec et en Ontario avaient alors permis de saisir 8 armes de poing; une carabine d’assaut de type AR 15; 2,1 M$ de cocaïne; 1,3 M$ en argent comptant; 1,1 M$ de méthamphétamine en cristaux (crystal meth) et près de 170 000 comprimés de fentanyl et métonitazène, de puissants opioïdes.
Le réseau démantelé était contrôlé à partir de Montréal. Les membres du réseau auraient agi à titre de fournisseurs auprès de certains groupes criminalisés.
Suspect recherché
Soulignons que le chef présumé du groupe, Emmanuel Puthyra Roy, 35 ans, est activement recherché.
Il fait lui aussi face à plusieurs chefs d’accusation en matière de gangstérisme, de trafic de stupéfiants et de possession d’armes en vue d’en faire le trafic.
Toute personne détenant des informations à son sujet peut communiquer avec le 911 ou avec son poste de quartier.
Il est aussi possible de communiquer de façon anonyme et confidentielle avec Info-Crime Montréal au 514 393-1133 ou via le formulaire de signalement disponible sur le site infocrimemontreal.ca.